L’annonce a été faite par le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, dans un communiqué rendu public le 16 septembre 2019. Depuis quinze ans, c’est l’opérateur Douala International Terminal (DIT), qui était chargé du terminal à conteneurs du port. Dans son message le directeur général fait état de ce que la procédure de recrutement d’un opérateur qualifié pour la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance du Terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri ; a abouti à la sélection de la société Terminal Investment Limited (TIL), basée à Genève en Suisse, comme adjudicataire provisoire de la concession dudit terminal. Concernant la finalisation des termes du contrat de concession, Cyrus Ngo’o indique que les discussions « vont débuter sans délai », dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant du terminal à conteneurs dès le 1er janvier 2020.
Terminal Investment Limited devra dans un premier temps, débourser 24,3 milliards de FCFA, contre 600 millions pour l’ancien opérateur, selon des révélations faites à Cameroon Tribune par une source proche de la commission ad hoc d’attribution de la concession du terminal à conteneurs. Versement constituant un droit d’entrée, payable à la signature du contrat. Le nouvel opérateur s’est aussi engagé, pour 15 ans de concession, à verser une redevance annuelle fixe de 9,2 milliards. Un montant bien mieux que celui du concessionnaire qui lui versait 3,1 milliards. TIL s’engage à fournir une redevance variable de 8% du chiffre d’affaires durant les cinq premières années, 12% sur les cinq années suivantes et 32% pendant les cinq dernières années. L’opérateur Terminal Investment Limited devra aussi fournir des résultats sur les investissements. En tout 153 milliards de FCFA sont prévus pour les 15 années de concession, avec, entre autres, des acquisitions de portiques de quai et de portiques de parc. Avec le nouveau concessionnaire la part de capital du Port autonome de Douala passe de 6% à 25%, tandis que celle des nationaux, de 2,5% par le passé, va s’établir désormais à 20%. « Ceci va permettre aux nationaux d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour prendre le relais à l’avenir en matière de gestion d’un terminal à conteneurs », explique la source de CT. Un partenariat économique qui prévoit faire du PAD un pôle portuaire de référence en Afrique centrale.
