L’Agence de Régulation des Marchés Publics a organisé le 30 juillet dernier à Yaoundé, une rencontre majeure sur le processus de passation des marchés publics et la contribution de nombreux acteurs.
Cette rencontre organisée sous la houlette de l’Agence nationale de régulation en la matière, épouse un contexte particulier. Le Chef de l’Etat S.E Paul Biya, a signé un décret dans ce sens, restructurant la chaine d’action des marchés publics au Cameroun, le 20 juin dernier.
Afin de faire changer les comportements et rendre plus professionnel le cycle des marchés publics au Cameroun, l’Agence de régulation des marchés publics, en partenariat avec le cabinet Lefèvre Pelletier-CGR Itineriz, ont donc organisé ce séminaire sur les enjeux et mécanismes de détermination des prix dans les marchés des entreprises publiques.
Lors de ses travaux, plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour notamment, la clarté dans le processus, la maîtrise du mécanisme et la contribution des conseils d’administration. Cette rencontre qui a réuni les nouveaux acteurs du processus des marchés publics notamment les membres des conseils d’administration des entreprises publiques a pour objet, d’après le Directeur général de l’ARMP, Joseph Ngo, de pouvoir donner des outils techniques permettant à tous ceux qui participent à l’évaluation des offres de mieux les maitriser, pour une efficience certaine avec en toile de fond le développement socio-économique du pays, tel que prôné par le Président de la République, S.E. Paul Biya.
Parmi ces questions, la détermination des prix reste une préoccupation inamovible dans le cadre de la sélection des offres du processus des marchés publics. C’est dans ce sillage que des plaintes se sont élevées au sujet des modalités de sélection des offres consacrant le principe du moins-disant et ne reflétant pas généralement l’efficacité attendue de l’achat ou bien du projet d’achat du lieu de l’ouvrage.
Très souvent, les prix annoncés ne sont pas souvent compatibles avec la ventilation des coûts et des contraintes liées à la réalisation à terme d’efficacité des projets, et pour se faire, le Directeur Général de l’Agence recommande plus de vigilance et de prudence.
D’ailleurs, il a conseillé les membres de la commission d’analyse ou tous ceux qui sont chargés de déterminer les prix ou bien de les évaluer, de savoir identifier celles des offres qui présentent les prix concurrentiels ou non et qui à terme, peuvent peut-être hypothéquer la réalisation des projets.
La responsable Bureau du cabinet Lefèvre, Ghislaine Lovet, s’est voulue optimiste en indiquant qu’avec ces nouveaux acteurs dont la compétence n’était pas prévue dans le cadre de la précédente réglementation, la gestion et la santé des procédures de passation de marchés publique au Cameroun se porteront au mieux.
De plus, selon Joseph Désiré Ayissi, chef de service Centre des marchés aux Aéroports du Cameroun, avant ce décret, le ministère chargé des Marchés publics était seul chargé de la procédure de passation des marchés, aujourd’hui, cette mission est désormais déléguée au maitre d’ouvrage, notamment l’entreprise publique. De bonnes nouvelles qui augurent de nouvelles perspectives dans la conduite des marchés publics au Cameroun, en vue d’une émergence réussie en 2035, telle que prescrite par le Chef de la Nation, S.E Paul Biya.