A l’origine l’infrastructure portuaire, pour le dragage du chenal, utilisait la drague le « Garoua », acquise en 1964 et construite en 1963, équipée d’une barge dans laquelle elle verse les débris, le « Kienké », qui sert aux petits travaux de maintenance des espaces protégés du port. En 1976, le Premier ministre préside une importante cérémonie. « Les archives de l’histoire du port autonome de Douala nous indiquent qu’en 1976, nous avons reçu M. Paul Biya, Premier ministre du Cameroun, pour le lancement des travaux d’extension du port de Douala », narre Cyrus Ngo’o, le directeur général du port autonome du port autonome de Douala (PAD).
Pour faire efficacement face au problème de l’ensablement récurrent du chenal du Wouri dont la côte n’a cessé de décroitre au fil des années, l’Office national des ports du Cameroun (ONPC) a acquis, en 1978, la drague le « Youpwé ». Elle remplace alors la drague le « Garoua » qui avait montré ses limites. « Nous avons reçu l’ancien président de la République, venu en 1977, pour la cérémonie de mise à l’eau d’un nouveau bateau », renseigne le DG du PAD, toujours à la lumière des archives. L’exécution du projet d’extension du port de Douala, commencée en 1976, s’est achevée en 1980. D’un coût de 27 milliards de F, il a été inauguré par le premier président de la République. « Le président Ahmadou Ahidjo est revenu en 1980, pour l’inauguration des travaux entamés en 1976 », poursuit le DG du PAD. Entre 1980 et 2020, cela fait bien 40 ans que la plateforme portuaire de Douala n’avait plus accueilli l’une des plus hautes autorités de la République.
Le 13 octobre, Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, a présidé la cérémonie de mise en eau inaugurale des nouveaux engins nautiques du PAD. Dans le détail, cette cérémonie a marqué l’entrée en service de la drague le « Dika Mpondo Akwa » qui servira au transport des bouées, du quai de servitude vers les positions géo-satellitaires prédéfinies dans le chenal d’accès. Cet engin possède également une vedette d’appui au balisage appelé le « Mentchum Falls », dédié au transport des techniciens de balisage sur le plan d’eau lors des interventions de maintenance et de contrôle physique et fonctionnel des bouées Un navire faucardeur, le « Lake Barombi Mbô », est chargé de débarrasser les plans d’eau des déchets flottants et la jacinthe pour des plans d’eau, constitue la touche écologique de l’acquisition du PAD qui a coûté 5 milliards de F.
Il s’agit d’un processus de transformation en profondeur du PAD par le gouvernement. C’est l’aboutissement d’une partie des chantiers annoncés par le candidat Paul Biya, le 6 octobre 2011 à Douala. Pour le PAD, le programme des Grandes Réalisations annonçait : la réduction des coûts et des délais de passage au port ; l’aménagement d’une zone logistique moderne et intégrée autour du port afin d’améliorer la compétitivité de la chaîne logistique et l’implantation de nouvelles activités dans de bonnes conditions ; l’installation d’un système de surveillance du port et de la côte permettant une surveillance et une gestion efficace du trafic maritime et d’un système de contrôle biométrique et périmétrique des entrées de l’enceinte portuaire ; et la réhabilitation du balisage, des ouvrages d’acconage et des terrepleins du port.