C’est une collaboration spéciale qui s’est ouverte le lundi 28 mai entre le Port autonome de la cité économique et la Douane camerounaise. Les directeurs généraux à savoir, Cyrus Ngo’o pour le PAD et Fondog Edwin Nuvaga pour la Douane, en présence de leurs tutelles respectives, le ministre des Finances Louis-Paul Motaze et le ministre des Transports, Jean-Ernest Massena Ngalle Bibehe, ont signé l’accord conjoint de concertation permanente. Il s’agit de la mutualisation d’efforts consentis pour une initiative dans le but de gérer les questions de fluidité et de compétitivité du port de Douala.
De plus, l’accord vise à évaluer l’impact sur le commerce extérieur pré et post dédouanement, des problèmes liés aux infrastructures, ainsi que ceux concernant les procédures et à l’organisation du travail des acteurs portuaires.
Toutefois, le directeur du Port autonome Cyrus Ngo’o, a d’ailleurs relevé que depuis 38 ans, sur le plan des infrastructures, il n’y a pas eu d’investissements majeurs pour accroître les capacités d’accueil des navires et de traitement de marchandises. A cela s’est ajouté l’envahissement de certains quais par des épaves de navires, l’ensablement des plans d’eau, des pieds de quai, l’occupation anarchique du domaine public portuaire et la dilapidation des actifs immobiliers, toutes choses dont les deux hommes souhaitent véritablement corriger.
En outre, cette concertation permanente entre les deux entités apparait donc comme une solution adaptée et conjoncturelle qui permettra d’assurer, de manière acceptable, le transit des marchandises, autant à l’export qu’à l’import. D’ailleurs, dans le même sillage, les mesures de facilitation prises par le patron de la Douane, ont permis de rétablir la fluidité dans les opérations de transit des marchandises à l’export, et de résoudre les difficultés auxquelles le port a été confronté au cours du premier trimestre 2018 sur les mêmes marchandises.
En effet, la compétitivité du port et sa fluidité étant des priorités, de nombreux projets ont été annoncés par le DG du PAD. Notamment, l’enlèvement des épaves de navires, l’acquisition cette année d’une nouvelle drague aspiratrice de 3000 m3, l’accroissement des capacités d’accueil, la construction en cours, en zone aval du port, pour la fluidification du trafic, d’une route de 4,5 km, avec éclairage public et réseaux divers, et la construction d’une voie rapide en 2019 de près de 5km. Des projections établies qui permettront à la douane camerounaise et au Port Autonome de Douala, de s’arrimer au processus d’émergence prescrit en 2035 par le président de la république Paul Biya.
