Les deux entités ont convenu d’une convention cadre le 30 juillet 2019 dans la cité balnéaire, pour un développement local mieux accentué.
L’accueil par la communauté nationale de la construction du Port en eaux profondes de Kribi, a été un grand soulagement pour la population. Le tempo donné par le Président de la République qui engageait alors la vision de ses grands travaux, à l’effet de transformer le Cameroun en un vaste territoire durable et prospère en 2035. Le Port Autonome de Kribi situé dans un coin stratégique du pays, c’est-à-dire près de l’Océan Atlantique offre un panorama économique, écologique et de développement de proximité des plus pertinents. Sa construction est venue du besoin et des difficultés rencontrées par le Port de Douala dont l’encablure est sablonneuse et empêche les grands navires d’accoster convenablement. Née en 2004, son édification est une consécration pour les pouvoirs publics.
L’accord entériné par la Communauté urbaine de Kribi, et le Port Autonome porte sur des aspects importants de l’aménagement urbain dans son ensemble. Il s’agira pour l’infrastructure locale, d’assurer notamment, un partage harmonieux des infrastructures de transport routier entre la ville de Kribi et le Port autonome de Kribi, de prévenir et résoudre les problèmes de trafic liés aux activités portuaires, afin de faire coïncider le développement du Port autonome de Kribi avec le développement urbain.
Une relation étroite pour la transformation urbaine de Kribi
Un accent sera mis de plus, sur l’organisation les déplacements des camions poids lourds en vue de réduire les risques d’accidents, mettre en cohérence les plans de déplacement urbain et les dessertes portuaires dans le but d’assurer l’efficacité et la rentabilité du trafic urbain, pour faciliter les déplacements sur l’ensemble du territoire d’influence du Port. Les exigences urbaines étant nombreuses, la réflexion à un nouveau schéma de desserte de la ville vers le port, afin d’améliorer la compétitivité du port et réduire l’impact généré par les activités portuaires en vue de rendre plus fluide l’accessibilité au territoire urbain, (voies de contournement, ponts passerelles, tunnel…) sera mis en lumière. La mobilité urbaine et la planification des seront au cœur du partenariat puisque la gestion du stationnement des camions poids lourds et autres véhicules seront engagés, tout comme la prévision des points d’arrêts.
En outre, l’environnement n’est pas en reste. Veiller au respect de l’environnement marin et littoral, protéger les ressources naturelles, la réduction les nuisances et les pollutions dues aux activités portuaires dans la ville de Kribi et ses environs seront les principales missions des deux structures, la mise en place d’une politique de traitement des déchets afin d’avoir un espace mieux protégé. Vu sous le prisme économique et touristique, il s’agira de collaborer à la structuration d’une filière touristique, des activités nautiques dont l’impact économique et culturel génère de la valeur ajoutée pour la ville et le port.
Un projet des plus ambitieux au Cameroun
En rappel, c’est en 2004 que le Chef de l’Etat en pose les bases par la création d’un comité ad-hoc logé à la présidence de la République, puis sous les rennes du Ministère de l’économie. Le 8 Octobre 2011, S.E Paul Biya procède à la pose de la première pierre du Port Autonome avec un objectif clair, faire de ce majestueux projet un paradis touristique, mais aussi un hub-régional africain de grande envergure, en additif comme une porte incontournable des rapports commerciaux avec le monde.
Un Port autonome complet pour une vision durable
La vision construite et matérialisée par le Schéma Directeur d’Aménagement Général (SDAG) du Complexe Industrialo Portuaire de Kribi (CIPK) prévoyait un développement par phases mais concomitant de ses composantes. La première phase du projet, axée sur la composante portuaire a démarré en 2011 et s’est achevée en 2014. Elle a été réalisée sous la forme d’un contrat Engineering, Procurement, and Construction (EPC) par la société Chinoise CHEC pour un coût total de 497 millions de Dollars américains. Son financement a été assuré à 85% par un prêt accordé par Eximbank-China et à 15% par l’Etat du Cameroun. Cette première phase a permis de réaliser un linéaire de quai total de 615 mètres, une digue de protection des ouvrages portuaires de 1355 mètres, d’acquérir divers équipements de manutention portuaires et de construire des bâtiments et des voiries et réseaux divers (VRD).
Cette phase 1 du Port en eau profonde de Kribi nous renseigne les termes en référence de l’accord, a notamment permis les accomplissements la réalisation des infrastructures de base suivants : une digue de protection d’une longueur de 1 355 mètres, un chenal d’accès d’une longueur de 650 ml et d’une largeur de 200 ml dragué à une profondeur de – 16 par rapport au zéro hydrographique, un cercle d’évitage de 600m de diamètre dragué à une profondeur de – 16m par rapport au zéro hydrographique, une aire de stockage conteneurs de 84 000 m², un mur de quai d’une longueur de 615 ml colinéaire, une poche d’amarrage (Souille devant les quais) d’une largeur de 65 ml draguée à une profondeur de – 16 par rapport au zéro hydrographique.