Une conférence internationale à ce propos a eu lieu mardi 17 septembre 2019 à Yaoundé, en compagnie de l’Association africaine des emplois publics.
De nombreuses jeunes prennent l’option de vaquer en aventure à l’étranger. L’emploi et donc l’insertion professionnelle devient donc assez difficile au retour ; De nombreuses institutions africaines et mondiales s’arriment donc à de nouvelles exigences parmi lesquelles l’Association africaine des services d’emplois publics. Jean Claude Sidibé Ministre malien de l’emploi a tenu à s’exprimer sur les nouveaux enjeux que cela représente. « Emploi, jeunesse et migrations, quels défis et opportunités pour les SPE » était le thème à l’honneur. Fondé en 1998, l’AASEP regroupe 19 pays. Les Etats-membres ont tenu à mettre sur la table ce débat pour des solutions durables. Camille Mouté A Bidias le DG du Fonds National de l’emploi a eu à présenter les actions de son institution.
Plusieurs acteurs se greffent à l’insertion professionnelle des migrants au Cameroun dont l’OIM, le Ministère de la jeunesse et de l’éducation civique. En rappel, des machines à coudre, des cuisinières, des pulvérisateurs, des fauteuils de bureau ou encore des casques pour salon de coiffure, voilà quelques clichés des appuis remis à ces jeunes camerounais entre 2017-2018. Revenus au pays après avoir vécu l’enfer de l’exode en Lybie ou en Algérie, ces jeunes ont bénéficié de l’aide de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Cameroun, en partenariat avec le Gouvernement camerounais et l’Union européenne. Cette distribution de matériel s’inscrivait dans le cadre de l’Initiative Fonds Fiduciaire Union Européenne (IFFUE) OIM pour la Protection et la Réintégration des Migrants au Cameroun. Cette initiative a pour but de soutenir le Cameroun dans l’amélioration de la réintégration des migrants de retour et dans le renforcement de ses structures et capacités en termes de gestion de la réintégration de manière digne et durable. Le Chef de Mission de l’OIM / Cameroun, le Dr. Seybou Boubacar, précise que cette aide concerne uniquement les migrants qui ont volontairement décidé de revenir au pays. Il faut noter que le MINJEC, à travers le Programme d’Aide au Retour et à l’Insertion des Jeunes de la Diaspora, dispose déjà de filières d’insertion socio-économique et maitrise le contexte dans lequel ces jeunes doivent évoluer.
Selon l’OIM, 198 migrants revenus dans le cadre du projet IFFUE-OIM ont déjà été réintégrés et 729 sont en cours de financements. Les migrants ciblés par le projet sont ceux retournés d’Afrique et d’Europe bénéficiant d’une aide à la réintégration et les communautés d’origine sensibilisés sur la migration irrégulière.