Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique l’a inaugurée le 30 mars 2019.
La localité d’Oboul I, non loin d’Abong-Mbang, département du Haut-Nyong, région de l’Est a regroupé des foules venues toucher du doigt l’inauguration officielle d’une unité industrielle de production d’huile de palme. Une cérémonie présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Gabriel Dodo Ndocke. Ceci, en présence notamment du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe et du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, élite locale. L’huilerie moderne de la Coopérative des variétés agropastorales (Covagro) a une capacité de production de deux tonnes par jour. Sa mise en place a bénéficié d’une subvention du gouvernement d’un montant de 45 millions de F, à travers le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Par ailleurs, le Minader a également fait don d’un tracteur de 75 CV à la coopérative. Cette structure, dotée d’un conseil d’administration, est née en 2016 par l’initiative d’un groupe de jeunes entrepreneurs agricoles et compte aujourd’hui 18 membres pour un capital social de 75 millions de F. « Cet investissement permettra de réduire le déséquilibre de notre balance commerciale. L’huile de palme et les oléagineux en général, contribuent à ce déséquilibre. A ce titre, le Cameroun importe chaque année entre 60.000 et 80.000 tonnes d’oléines de palme pour satisfaire la consommation nationale », déclare le Minader, tout en insistant sur l’importance de la culture du palmier à huile. Gabriel Mbairobe a du reste souhaité que la coopérative complète cette chaîne de valeur en voyant plus grand et en se projetant vers le raffinage de l’huile, voire la production de savon. « La transformation des produits agricoles et particulièrement des noix de palme, pour la production de l’huile brute est l’un des axes stratégiques de la valorisation des matières premières agricoles que le Cameroun continue paradoxalement d’importer, pour satisfaire les besoins des industries locales. Il est encore possible d’inverser la donne. Nous disposons d’un potentiel naturel indéniable pour y parvenir, mais il faut surtout prendre le risque d’oser entreprendre», déclare le Minmidt. Et àGabriel Dodo Ndocke d’ajouter que, «La filière huile de palme justifie à ce jour d’une côte favorable avec une tendance haussière de la demande sur le marché national, en ce qui concerne les industries de savonneries et de cosmétiques. L’intérêt est de ce fait grand pour le gouvernement». De son côté, Joseph LE, élite de la localité a exprimé sa fierté de constater que des jeunes se mettent ensemble pour un tel projet, il a invité ses frères et sœurs à s’en inspirer.