Cela fait partie des doléances figurant dans la convention signée hier entre le ministère des PME et l’Ordre des entrepreneurs du Cameroun.
Entre les entrepreneurs Camerounais et les pouvoirs publics la relation est de méfiante. John Akere, président de l’Ordre des entrepreneurs du Cameroun l’a dénoncé. Cela entraîne la faible présence des entreprises locales sur les chantiers en cours dans le pays. « En fait, le gouvernement a totalement perdu confiance en les entrepreneurs dans la mesure où il préfère travailler avec des entreprises étrangères au détriment de notre économie », a regretté John Akere. Ce dernier reste néanmoins confiant : « Le Cameroun a aujourd’hui des entrepreneurs avec les compétences et le capital nécessaires pour réaliser tous les projets gouvernementaux, aussi sophistiqués soient-ils ». La convention signée le 12 juin entre Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) et John Akere vise alors à rétablir une relation qui pourrait être fructueuse pour les deux parties. Près de 600 Pme sont réunies dans ce regroupement dans l’espoir de participer davantage au processus de développement du Cameroun. Cette plateforme qui va faciliter le dialogue entre les deux parties vise aussi à « renforcer notre assistance technique en terme de services non financiers, c’est-à-dire, les aider à être plus performant, mobiliser des informations sur la commande publique et surtout dans le cadre de la recherche des financements. Nous voulons que les PME soient mieux organisées pour répondre à la commande publique », a indiqué le MINPMEESA, Achille Bassilekin III. L’engagement pris par les deux parties ambitionne de faciliter le climat des grands chantiers en tenant compte des entreprises locales.