Placés sous le thème : « Gestion locale du foncier au Cameroun : défis et leçons », les travaux étaient articulés autour des sessions spécialisés en ateliers, des concertations entre administrations publiques compétentes, de manière directe ou indirecte centrée sur les questions foncières, la contribution des communautés autochtones représentées par leurs autorités traditionnelles. La semaine du foncier 2021 était également le temps des réflexions stratégiques menées à travers des plateformes du secteur de la société civile, des partenaires techniques, en vue de l’amélioration d’une gestion appropriée et durable des terres disponibles, de la prévention et de la gestion pacifique d’éventuels différends.
Pour la réussite de ce grand moment de cogitation, Henri Eyébé Ayissi, le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), s’est attaché les services du projet Landcam, expert dans la sécurisation des droits liés aux terres et aux ressources, et dans l’amélioration de la gouvernance au Cameroun. Cette grande palabre a également bénéficié du concours de l’Union européenne, dans le cadre de la stratégie nationale d’engagement, qui vise à promouvoir l’alioration de la gouvernance foncière au Cameroun, de la collaboration de l’Institut international pour l’environnement et le développement (CED), et du Réseau de lutte contre la faim (Relufa).
Les conclusions de ces travaux ont contribué à densifier et enrichir la réflexion stratégique portant sur la nouvelle législation foncière en préparation. « La semaine du foncier 2021 a été un temps fort d’échanges pour concilier la gestion foncière au niveau locale avec l’exigence de sauvegarde de la paix et de la cohésion sociale. Il a été question de promouvoir le développement au plan local, assurer au quotidien la gestion des terres et créer les conditions de la paix pendant que se réalisent les activités économiques. La réflexion a permis d’alimenter la finalisation de l’avant-projet de loi portant régime foncier et domanial », a confié Henri Eyébé Ayissi, exprimant un réel satisfécit.
Ce sentiment a été partagé par les nombreux membres du gouvernement ayant participé à ses échanges. Alamine Ousmane Mey, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, Gabriel Dodo Ndoke, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune, Dr Taïga, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, et Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Agriculture et Développement rural, ont pris une part active aux travaux. « Nous avons connu des échanges intéressants sur des sujets comme la question de la coordination intergouvernementale qui peut être source d’efficacité dans la gestion, ou source de conflits. On a également évoqué le droit foncier des personnes différentes à l’exemple des éleveurs, ou des communautés autochtones de forêt aux droits particuliers. On a parlé des femmes et de la nécessité de trouver de meilleurs moyens pour sécuriser leurs droits sur la terre. Le rôle des chefs traditionnels dans les relations entre les villages et les investisseurs a également été abordé », a expliqué Samuel Nguifo, le coordonnateur national du projet Lancam.