Afin de faire face à ce type dérèglement naturel concernant nos ressources, de nouveaux équipements ont été installés dans le Lac situé dans la région de l’Ouest.
Les nouvelles colonnes de dégazage, et infrastructures connexes, auront pour rôle d’alerter, et de collecter les informations en cas de catastrophe sur le Lac Monoun, qui a été sujet à l’émanation de gaz toxiques en 1984, tuant 37 personnes. Le gouvernement qui vient de mettre sur pied le Projet du Lac Monoun vise à renforcer la résilience des populations riveraines, pour de bons auspices économiques et sociaux. Deux premières exploitations avaient déjà été installées en 2003 notamment, et en 2006. Ce Lac est hautement dangereux et contient une grande quantité de gaz carbonique, à l’origine de la tuerie naturelle en milieu 80 décimant aussi des centaines de cheptels.
Le lac Monoun est un lac de cratère situé dans l’Ouest du Cameroun. Le lac est situé sur la ceinture camerounaise des volcans, longue de 1400 kilomètres; le mont Cameroun (4 095 mètres) restant le seul volcan en activité de cette chaîne. Il est par ailleurs l’un des lacs identifiés susceptibles d’éruptions limniques, avec les lacs Nyos et Kivu. Le lac Monoun contient dans ses eaux 10 millions de m³ de CO2, à comparer aux 300 millions de m³ contenus dans le Lac Nyos.
Mais ce qui reste surtout dans les esprits des camerounais est bien entendu celle du Lac Nyos en 1986. Le comité de pilotage du programme national de sécurisation et de réhabilitation du lac Nyos avait indiqué que le taux de dégazage du lac Nyos, situé au Nord-ouest du Cameroun, dont une émanation toxique a provoqué la mort de plus de 1200 personnes en 1986, a atteint plus de 90%. Un élément qui prouve de la coordination des pouvoirs publics. La sixième session de comité de pilotage en 2017, a affirmé que c’est l’installation de deux colonnes supplémentaires de seconde génération qui a ainsi permis l’extraction de plus de 90% du gaz contenu dans ledit lac. Par ailleurs, le dégazage du lac Nyos a commencé il y a une dizaine d’années sous la coordination du gouvernement camerounais avec l’appui des programmes des Nations unies pour le développement, l’Union européenne, les Etats-Unis, la France et le Japon.
En rappel, le 21 août 1986, dans la soirée, le lac Nyos, situé au nord-ouest du Cameroun, a explosé et libéré du dioxyde de carbone (CO2). Les eaux contenant le gaz carbonique se sont ainsi retrouvées en surface, ce qui a favorisé les émanations gazeuses entrainant la mort des personnes et de leurs troupeaux. Dans le monde, trois lacs dont les deux camerounais présentent cette dangereuse particularité naturelle. En devenant membre de la Commission on Volcanic Lake(CVL), composante de l’International Association of Volcanology and Chemistry of Earth’s Interior (IAVCEI) le Cameroun a été désigné lors de la dernière session au Japon à accueillir en Mars 2016 la neuvième conférence Internationale sur les Lacs Volcaniques, à travers l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM).