L’information est révélée par une étude publiée par Oxford Institute of Energies Studies (OIES), sur la consommation du gaz en Turquie.
Cette étude recoupe les informations publiées par la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le bras séculier de l’État camerounais dans l’exploration et l’exploitation pétro-gazière, qui estime à 6 262 113 millions de BTU, soit 157 924,36 tonnes, la quantité de gaz naturel liquéfié exportée par le Cameroun à fin mai 2020. En effet, au cours de la période sous revue, à en croire cette entreprise publique, « le GNL du Cameroun, vendu à la filiale singapourienne du groupe russe Gazprom, a été livré en Inde, en Corée du Sud, au Koweït et en Turquie ».
En fin mai 2020, le pays a exporté près 158 000 tonnes de gaz naturel
Selon de récentes données fournies par la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le Cameroun a exporté sept cargaisons de Gaz naturel liquéfié (GNL) du 1er janvier au 31 mai 2020, nous rapporte ainsi nos confrères d’Investir Au Cameroun.
« Le volume vendu pour le compte de l’État est de 6 262 113 millions de BTU (157 924,36 tonnes : NDLR). Le GNL du Cameroun, vendu à la filiale singapourienne du groupe russe Gazprom, a été livré en Inde, en Corée du Sud, au Koweït et en Turquie », détaille la SNH. Elle précise que la production de GNL en juin s’est élevée à 225 918,84 m3, soit 0,102 million de tonnes. Selon la SNH, les cargaisons de GNL exportées par la SNH et son partenaire Perenco ont généralement pour principale destination l’Inde, la Chine et Taïwan. Ainsi, 100% du GNL camerounais va vers l’Asie. Ce continent représente à lui seul 73% du marché mondial. En 2019, le Cameroun exporté 19 cargaisons de GNL en 2019 vers cette destination, soit sept de plus qu’en 2018.
Ces exportations, conformes au programme annuel de livraison arrêté avec l’acheteur Gazprom, traduisent la montée en régime de la production de l’usine flottante Hilli Episeyo d’une capacité nominale annuelle de l’usine de 1,2 million de tonnes. Cette usine est située au large de Kribi, dans la région du Sud-Cameroun.
Le gaz est le plus propre des combustibles et émet le moins de gaz à effet de serre. Lorsqu’il brûle, le gaz ne produit ni cendre, ni poussière, ni fumée encore moins d’odeurs. Le gaz émet également jusqu’à 50% moins de dioxyde de carbone que le charbon et 20% – 30% moins que le pétrole. Par conséquent, l’utilisation d gaz naturel comme source d’énergie réduit les émissions de carbone, améliore la qualité de l’air et propose une alternative plus propre aux combustibles lourds.
Le gaz naturel, dont les potentialités sont estimées à 187 milliards de m3, est également promis à un bel avenir. En 2012, une délégation de Gaz de France (GDF) Suez Global LNG, conduite par le vice-président directeur général Jean François Cerelli, a séjourné au Cameroun dans la perspective d’un programme de développement du gaz dans une joint-venture avec la SNH « à ce grand projet de valorisation du gaz camerounais, en construisant l’usine de liquéfaction pour gaz au Cameroun qui permettra l’exportation vers les marchés extérieurs, alors qu’une partie de ce gaz restera au Cameroun ». Le Cameroun a finalement construit deux usines pour la production du gaz à Douala et à Kribi, dont une importante quantité est aujourd’hui destinée à l’exportation, étant donné que les potentialités permettent de couvrir le marché national.