Prenant la mesure des résultats encourageants observés dans la mise en œuvre de la stratégie de riposte contre le COVID-19 au Cameroun, et des conclusions issues de l’étude d’impact socio-économique de cette pandémie sur notre économie, le président Paul Biya a pris 19 mesures d’assouplissement et de soutien afin de soulager les secteurs durement impactés par la crise sanitaire. Ces mesures prises le 30 avril étaient une réponse aux distorsions économiques, dont les effets se sont ressentis dans les secteurs des transports, l’hôtellerie-restauration et le commerce. Concrétisant la partie financière de cette importante décision du chef de l’Etat, Achille Bassilekin III, le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), a procédé, le 5 octobre, à la mise en route de l’opération Fonds spécial de relance économique post COVID-19.
Dans quelques jours, promoteurs de Petites et moyennes entreprises (PME), artisans et organisations de l’économie sociale (OES) des dix régions du pays impactés par les répercussions économiques et sociales de la pandémie du COVID-19 pourront bénéficier d’un appui financier. Une enveloppe de 2 milliards de F leur sera en effet distribuée. Au cours du point de presse qu’il a donné, le Minpmeesa a donné les détails de l’opération. Les ressources financières sont des appuis directs aux PME sinistrées à fort potentiel, à hauteur de 1,5 milliard de F. Les 500 millions de F restants sont destinés aux appuis aux artisans, acteurs des sociétés coopératives fabriquant des masques artisanaux et des gels hydro-alcooliques. Achille Basilekin III a souligné que ces appuis visent à satisfaire aux besoins en intrants en vue d’augmenter la production, d’améliorer la qualité des produits et des équipements techniques en outillages pour renforcer leurs capacités techniques.
Pour bénéficier desdits fonds, le Minpmeesa a annoncé qu’ « il faut être une entreprise camerounaise justifiant d’une existence légale et affiliée à une instance faîtière, opérer dans les secteurs ayant fortement été impactés par la pandémie du nouveau coronavirus, notamment la transformation des produits locaux, l’économie numérique, la production des supports numériques et des supports événementiels, entre autres ». Concrètement, l’entreprise devrait être en activité effective et continue depuis au moins le début de l’exercice 2019 et avoir été enregistrée. « Quant aux artisans et entreprises artisanales, il faut être Camerounais ou être une entreprise artisanale camerounaise, être enregistré dans un bureau communal de l’artisanat depuis au moins trois ans, appartenir à la filière textile ou cosmétique », a détaillé le Minpmeesa. Achille Bassilekin III a rappelé que l’artisan devra également être à jour de ses contributions fiscales et justifier d’une affiliation à la CNPS. Ces conditions sont aussi valables pour les organisations de l’économie sociale. Après soumission des dossiers, suivra le processus de sélection des soumissionnaires et du suivi-évaluation de la destination des appuis financiers octroyés. Les dossiers sélectionnés seront ensuite transmis au ministère des Finances pour le payement. Un guide d’accompagnement a d’ailleurs été élaboré à l’intention des destinataires.