Alors que l’activité économique mondiale a nettement décéléré en 2020, au Cameroun ce ralentissement a été moins important que prévu en raison des bonnes performances des secteurs agricoles et de la construction. Selon le Fonds monétaire international (FMI), cette performance découle de la gestion proactive de la pandémie de COVID-19 par les autorités camerounaises, en tête desquelles, le président Paul Biya. L’intelligibilité de son plan de riposte national, saluée par le FMI, a contribué à contenir le déficit budgétaire à 3,6% du PIB. En raison de ces solides acquis, le FMI a accordé son soutien financier au programme de réformes économiques présentés par les mandataires du chef de l’Etat : le Premier ministre Joseph Dion Ngute, le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, et le directeur national de la BEAC, Eugene Blaise Nsom.
« Les services du FMI ont achevé les discussions de politique générale avec les autorités sur un nouveau programme de 36 mois qui pourrait être soutenu par des ressources du FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) », révèle un communique du FMI, rendu public le 27 mai. Le programme à moyen terme du Cameroun est axé sur la reprise post-COVID-19, la viabilité macroéconomique et un ambitieux programme de réformes structurelles, défini dans la stratégie nationale de développement pour 2020-2030 (SND-30).
Dans ce contexte, « le programme supporté par le FMI s’appuie sur la SND-30 avec un accent transversal sur les mesures de renforcement de la bonne gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption », rapporte ledit communiqué. Le programme proposé par le Cameroun se base sur quatre principaux piliers : atténuer les conséquences de la pandémie, tout en garantissant la durabilité macroéconomique ; accélérer les réformes pour moderniser l’administration fiscale et douanière, mobiliser les recettes, améliorer la gestion des finances publiques, accroître l’efficacité des investissements et réduire les risques fiscaux des entreprises publiques ; et renforcer la viabilité et la gestion de la dette ; et intensifier les réformes structurelles pour stimuler la diversification économique et la résilience du secteur financier. Le soutien de l’institution de Bretton Woods devrait également contribuer à stimuler les investissements du secteur privé et à catalyser des financements supplémentaires de la part des partenaires de développement.