Sur instructions du président Paul Biya, le gouvernement a négocié et conclu avec succès un nouveau programme économique et financier appuyé par le Fonds monétaire international (FMI) et couvrant la période 2021-2024. La mise en œuvre de ce nouveau programme permettra d’amorcer la reprise économique à partir de cette année 2021 et d’atteindre une croissance forte, soutenue et inclusive, adossée à des financements adéquats et une politique budgétaire compatible avec la lutte contre l’expansion de la pandémie de COVID-19.
Ce faisant, le conseil d’administration du FMI a, au cours de sa session du 29 juillet, approuvé un accord triennal soutenu par la facilité élargie de crédit et le mécanisme élargi de crédit pour un montant de 375 milliards de F sur la période, équivalent à 175% de la quote-part du Cameroun. « Afin de soutenir nos efforts de renforcement de notre position extérieure et de redressement de nos finances publiques, le conseil d’administration du FMI a également approuvé le décaissement au profit du Cameroun, d’une première tranche de 45% de notre quote-part, soit 96 milliards de F », renseigne Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi), dans un communiqué signé le 29 juillet. « Les autorités ont adopté de manière appropriée un budget révisé, avec un déficit plus important pour faire face à l’impact de la pandémie. Elles ont réitéré leur ferme engagement à revenir progressivement sur la voie de l’assainissement budgétaire pour préserver la viabilité de la dette une fois la pandémie apaisée. Le succès du programme camerounais dépendra également de la mise en œuvre de politiques et de réformes d’accompagnement par les institutions régionales de la CEMAC », a expliqué Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, à l’issue des délibérations.
Cette décision des administrateurs du FMI, qui intervient à moins d’un mois après le succès réalisé par le Cameroun sur les marchés internationaux des capitaux dans le cadre de l’émission d’un nouvel eurobond de 450 milliards de F destinée en partie au rachat de leurobond de 2015, constitue à n’en point douter, un signe d’encouragement aux réformes que mène le gouvernement sous la houlette du président Paul Biya, en vue de l’émergence économique et social du Cameroun à l’horizon 2035.