La maitrise de la crise étant sujette à de nombreuses incertitudes, le gouvernement a mis en place un nouveau dispositif exceptionnel de garantie, au profit des entreprises du secteur productif, afin de renforcer l’efficacité des mesures déjà prises, relancer l’activité économique et retrouver, à court terme, le sentier de croissance compatible avec les objectifs de développement. Ce nouveau dispositif, trouve son fondement dans la loi de Finances pour l’exercice 2021, qui autorise le gouvernement à accorder, au cours dudit exercice, l’aval de l’Etat aux établissements publics et aux entreprises publiques et privées au titre d’emprunts intérieurs, pour un montant global plafonné à 200 milliards de F. La clé de répartition de ce montant se situe à 85% soit un portefeuille de 170 milliards de F pour le secteur bancaire et 15%, soit 30 milliards de F pour les établissements de microfinance (EMF). Autrefois, ce montant plafonnait à 45 milliards de F.
La mise en œuvre de cette facilité de garantie des prêts bancaires au profit des entreprises publiques et privées était le prétexte de la rencontre entre une quinzaine de banques, une trentaine d’EMF, et Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi). Sont éligibles à cette facilité, les entreprises opérant dans les secteurs prioritaires retenues dans la stratégie nationale de développement 2020-2030, et celles impactées par la pandémie de COVID-19. Cette facilité de garantie de portefeuille est un instrument utile, non seulement pour relancer les entreprises impactées par la crise sanitaire, soit en couvrant leurs besoins en fonds de roulement, soit en appuyant leur programme d’immobilisation corporelle. Au regard de la structure de notre économie, la Petite et moyenne entreprise (PME), plus fragile aux chocs endogènes et exogènes sera privilégiée.
« Il convient donc pour le secteur bancaire et celui de la microfinance de jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre de cette facilité, notamment dans l’accompagnement de ce segment d’entreprises » a souligné Louis Paul Motaze. Pour en bénéficier, il faut soumettre une demande de garantie de l’entreprise à l’établissement bancaire. Ce dernier va ensuite vérifier si l’entreprise remplit les conditions d’octroi de prêt et formuler un pré-accord avant de transmettre le dossier au Minfi. Le dossier sera alors transmis au comité national de la dette publique qui donne son avis puis renvoie le dossier au Minfi qui appose son avis favorable ou non, avant transfert à la banque pour déblocage des fonds. Le délai de dix jours étant rigoureusement fixé pour toute la procédure. Louis Paul Motaze a attiré l’attention des directeurs généraux des institutions bancaires et des EMF sur le fait qu’ils doivent jouer pleinement leur rôle pour assurer un franc succès à ce mécanisme de garantie mis en place.