Depuis plusieurs semaines, les abonnés déplorent des coupures intempestives et autres baisses de tension, malgré les efforts fournis par ENEO S.A et la chaine nationale d’entretien du réseau.
Lors de la 10ème session du Cameron Business Forum, Célestin Tawamba, président du Groupement interpatronal du Cameroun décrivait le vécu des entreprises par rapport au courant électrique, en parlant d’une moyenne de 20 à 30 coupures par jour. Hier encore à Yaoundé, au centre-ville comme dans la zone industrielle et ses environs, le même schéma.
Les opérateurs économiques déplorent les dépenses générées en termes de régulateurs de tension et autres onduleurs pour protéger les appareils contre les baisses de tension, et des pertes économiques énormes. Et il n’y a pas que les sociétés qui en pâtissent, les petits commerces et les ménages avec des réserves alimentaires faites dans leurs appareils frigorifiant. D’autres voient leurs appareils en panne.
Pourtant, ces dernières semaines, des communiqués du ministre de l’Eau et de l’Energie annoncent des travaux à travers le pays avec pour objectif de « préserver l’équilibre entre l’offre et la demande en électricité et améliorer la qualité du service public de l’électricité », précisait Gaston Eloundou Essomba dans l’un de ces communiqués. Les abonnés dans leur ensemble attendent donc de profiter des améliorations induites par ces différents travaux.
En effet, dans un communiqué rendu public le 4 mars dernier, le ministre de l’Eau et de l’Energie informait les populations des régions du Centre et du Sud de l’interruption du service public de l’électricité dans la journée du 5 mars. «Cette interruption est indispensable pour effectuer le raccordement du poste abaisseur de Nomayos au réseau de transport d’électricité. Le poste en question étant nécessaire pour la mise en service prochaine de la nouvelle unité de production de ciment de Nomayos», écrivait Gaston Eloundou Essomba.
Dans le cadre de son programme d’investissement 2019, Eneo Cameroon effectue depuis janvier dernier, d’importants travaux de renforcement et de sécurisation des réseaux dans les deux grandes métropoles du pays. Il s’agit principalement de remplacer au total 170 kms de tronçons de lignes aériennes et souterraines moyennes tension pour doubler leur capacité de transit d’énergie et renforcer la sécurité des ouvrages ; les lignes aériennes devant être construites essentiellement sur des poteaux en béton, explique l’entreprise dans un communiqué publié le 11 février dernier.
L’objectif ici, apprend-on, est d’accroître la capacité d’alimentation et d’améliorer significativement la disponibilité de l’énergie électrique» dans les villes de Yaoundé et Douala. Ces travaux s’étendront sur une période de cinq mois et vont nécessiter des coupures «pour des raisons de sécurité.