La Bdeac vise à travers cette nouvelle opération dénommée « Bdeac 6% Net 2022-2029 », après celles de 2020 (106 milliards) et de 2021 (115 milliards), aller au-delà des 78 Milliards de FCFA escomptés pour cette année 2022 nous précise nos confrères d’Investir Au Cameroun. Ces ressources ont permis à la Bdeac dans le cadre de ses missions statutaires, de soutenir plusieurs projets de développement durable majeurs dans la sous-région Afrique centrale.
Cette cérémonie de lancement et de mobilisation des investisseurs est la continuité du roadshow de cette opération entamée à Brazzaville au Congo le 07 décembre 2022 au siège de la Bdeac et qui s’achève le 16 décembre à Douala.
Les souscriptions sont ouvertes du 07 au 21 décembre 2022 auprès des syndicats de placement. Le prix nominal d’une obligation est de 10.000 (Dix mille) FCFA. La souscription minimale est de 10 obligations pour une période de maturation de 7 ans. La souscription à cet emprunt obligataire concerne toute personne physique ou entité morale résidente ou non de la Cemac.
La solennité de Yaoundé à laquelle ont pris part de nombreuses personnalités du gouvernement et de la haute finance, les chefs de missions diplomatiques, le représentant du Président de la Commission de la Cemac, le gouverneur du Centre, le Préfet du Mfoundi, le Maire de Yaoundé, les Directeurs généraux des banques membres du Consortium, les investisseurs, étant tous de potentiels souscripteurs, était présidée par Dieudonné Evou Mekou, le Président de la Bdeac qui a invité tout le monde à « apporter des contributions à ce grand dessein de la Bdeac en mettant les économies et autres bas de laine, aussi modestes soient-ils au service du développement de notre Communauté. C’est pourquoi c’est véritablement un appel public à toutes les épargnes ».
Les fonds mobilisés à l’issue de cette opération dont les deux premières ont été de retentissants succès, serviront à financer les projets inscrits dans le Plan Stratégique 2017-2022, « avec des ressources adaptées en termes de maturité, de différé de taux ». Les fonds levés seront dédiés au financement de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional de la Cemac en monnaie locale. Les titres de la Bdeac étant exonérés d’impôts et de taxes dans l’ensemble des pays de la Cemac conformément à ses statuts, les souscripteurs bénéficieront d’une garantie de rentabilité, de sécurité et de liquidité.
Les grands projets structurants en ligne de mire
Depuis sa création en 1977, affirme Dieudonné Evou Mekou, la Bdeac a financé des projets de développement en zone Cemac pour un montant total de 1 985 milliards de FCFA. Ce qui a contribué à améliorer les conditions de vie des populations à travers la réalisation d’infrastructures et la création de millions d’emplois.
De plus, selon la plus haute instance de l’institution bancaire sous régionale, le Cameroun a bénéficié de ses financements à travers 44 opérations représentant un volume total d’engagements de 357 milliards de FCFA. Dans ce portefeuille de la Bdeac dévolu au Cameroun, le secteur public représente 57 % soit 203 milliards de FCFA pour 11 opérations, contre 43 % pour le secteur privé, soit 155 milliards de FCFA pour 33 opérations. Le président de la Bdeac indique qu’en termes de répartition sectorielle au Cameroun, les infrastructures se situent au premier rang avec 60,7 % des engagements pour un montant de 217 milliards de FCFA, et de 14 opérations effectuées dans le secteur des transports et de l’énergie.
Le bitumage des routes Kumba-Mamfé ; Batschenga-Ntui- Yoko- Lena ; Mintom-frontière Congo, et l’aménagement hydroélectrique du barrage de Lom Pangar en constituent les projets phares. Le secteur des industries et des agro-industries représente quant à lui 18,5 % des concours de la Bdeac au Cameroun pour un volume d’engagement de 66 milliards de FCFA pour 14 opérations dévolues aux complexes agro-industriels. Il s’agit des projets de transformation de fèves de cacao dans la zone portuaire de Kribi, 7,2 milliards de FCFA, de la mise en place d’une unité industrielle intégrée de production de lait et de biogaz à Ngaoussaî près de Ngaoundéré, 5 milliards de FCFA, et ceux d’extension de la capacité de production de ciment à Douala par Egin Sa, 9,3 milliards de FCFA.
Dieudonné Evou Mekou est formel : « Pour les 5 prochaines années, la Bdeac ambitionne de devenir un partenaire de choix pour les États et les opérateurs tant publics que privés en se positionnant comme une institution moderne, socle du développement durable des économies de l’Afrique centrale. Une nouvelle vision qui traduit la volonté de l’institution de mettre tout en œuvre pour apporter les réponses efficaces aux défis du développement de notre Communauté dans une perspective durable et respectueuse de l’environnement ».