Même si nombreux subissent encore les méfaits de leur pénurie au Cameroun et dans le reste de la CEMAC, la circulation d’une nouvelle vague de « jetons » produite en 2019 est effective depuis janvier 2020.
Les millions d’usagers camerounais regardent avec réserve la fin de la pénurie des pièces de monnaie dont ils ont souffert depuis 2018. Le constat est fait dans plusieurs domaines d’activité. Leur présence est effective, elles sont désormais visibles dans les transactions de commerce et de services.
En 2019, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli a plusieurs fois annoncé la fin de cette crise avec la production et la mise en circulation de ces pièces devenues la souffrance de plusieurs. Bonne nouvelle depuis janvier 2020 une augmentation du volume de la monnaie divisionnaire a été effectuée. Des pièces de 50 FCFA et 100 FCFA, édition 2019, circulent alors sur le marché. Une arrivée qui estompe peu a peu la dureté des transactions causée par le manque de ces pièces en particulier.
La crise n’est pas finie
Néanmoins, il reste palpable que la pénurie de pièces de monnaie affecte toujours les usagers. Pour la BEAC c’est tout un processus à suivre et à respecter. « L’injection massive aura lieu mais elle doit respecter les cadrages imposés par le Comité de politique monétaire. Il faut contrôler l’évolution de la masse monétaire, mais aussi prémunir la zone CEMAC d’une éventuelle inflation suite à cette opération d’envergure de renflouement. Il faut absolument contenir l’inflation car ce type d’opération de masse peut entraîner des conséquences systémiques inattendues », explique Abbas Mahamat Tolli. Autrement dit, un premier flux dont le montant n’a pas été précisé, a été mis en circulation en partie. Une façon d’aller crescendo dans le processus d’injection qui se fera par plusieurs vagues pour éviter un surplus. Aucune précision n’a été donnée cependant sur le déroulement exact des différentes injections.
C’est donc au fur et à mesure que les usagers ressentiront le retour des pièces de monnaie.