D’un ton calme et posé, le chef de l’Etat a rappelé le cap de son action politique, fixé dès son accession à la magistrature suprême : le développement économique du Cameroun et l’éradication de la pauvreté. Seule une transformation économique en profondeur donnerait au pays des Lions Indomptables la latitude et les marges de manœuvre nécessaires pour avancer dans tous les autres domaines, notamment le social. Ce rappel était nécessaire au moment où notre pays fait face à des menaces venant de l’extérieur, notamment à notre frontière orientale et dans la partie septentrionale de notre territoire, à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, conjuguées à la pandémie de COVID-19 aux conséquences désastreuses sur le dynamisme de l’économie.
Paul Biya a tenu à rassurer ses compatriotes sur la constance de sa vision politique : faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Oui, l’émergence est toujours en ligne de mire. En dépit des difficultés, l’économie camerounaise a conservé une certaine capacité de rebond. Grâce à l’appui des partenaires internationaux et, dans l’hypothèse d’un recul de la pandémie de COVID-19, il est alors permis de penser qu’une reprise est possible dans les mois à venir. Cette reprise est portée par la stratégie nationale de développement (SND30), qui, en remplacement du le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) arrivé à son terme, définit les grands axes de notre planification jusqu’en 2030. Tirant les leçons des expériences passées, le SND30 fixe de nouveaux objectifs pour la décennie à venir, notamment une transformation structurelle de notre économie et un développement inclusif.
« Il faudra également s’efforcer d’atteindre un taux de croissance de 8 % en procédant à une transformation structurelle de notre économie et en améliorant l’efficacité de la dépense publique », a prescrit le président Paul Biya, afin de conserver toutes les chances de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035. Dans la foulée, les grandes lignes de l’action gouvernementale pour les cruciales années à venir sont définies : mise en œuvre de la politique de développement social, emploi des jeunes, promotion d’une éducation inclusive, promotion de la santé et de la famille. Si comme par le passé, les Camerounais restent unis et déterminés, à la hauteur des enjeux qui les concernent, le chef de l’Etat est assuré d’une chose : « j’ai la conviction que nous pourrons atteindre nos objectifs ». Au bout des réformes définies par le président de la République, se profile l’émergence économique.