Elles ont été prises par les chefs d’Etat de la sous-région à l’issue d’un sommet extraordinaire à N’Djamena le 25 octobre 2018.
Il y’a deux ans que quatre pays sur six de la sous-région Afrique centrale ont signé des programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une sortie de crise. Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), déplore l’insuffisance des résultats. Une croissance économique toujours faible, des réserves de change inférieures à trois mois d’importations et des dérapages budgétaires induits notamment par le défi sécuritaire qui se pose à plusieurs États membres, sont entre autres, les situations préoccupantes auxquelles la sous-région fait face. De plus, en 2018, le taux de croissance moyen de la zone devrait être de 1,7 %, a annoncé le président tchadien, Idriss Déby Itno, et président en exercice de la CEMAC, lors du sommet extraordinaire de la CEMAC, tenu à N’Djamena le 25 octobre dernier. Un faible progrès à la suite de la récession en 2016 et la stagnation en 2017. Comme le rapporte le site du magazine Jeune Afrique, le président tchadien estime qu’une stratégie commune est nécessaire et doit être mise en place d’urgence. Il s’agit de mesures appropriées pour le redressement économique et financier, « dans un esprit véritablement collectif et solidaire» a souligné Idriss Déby. L’objectif est d’éviter une dévaluation dont la menace continue de planer sur la zone monétaire, avec des États membres particulièrement endettés. A ce propos, dans le communiqué final ayant sanctionné cette rencontre, on peut lire que « les chefs d’Etat réitèrent leur engagement en faveur d’une sortie de crise cordonnée, concertée, maîtrisée et solidaire ». C’est sans doute dans cette logique que les participants à ce sommet ont invité le Congo et la Guinée équatoriale à franchir le pas avec le FMI, alors que les négociations sont amorcées depuis plus d’un an avec l’institution de Bretton Woods. En effet, pour conclure lesdits accords, le FMI attendrait de ces deux pays des réformes immédiates dans le domaine de la gouvernance. « Cette situation suscite de fortes inquiétudes chez nos partenaires qui ont accepté de nous accompagner dans nos efforts de sortie de crise. Ils attendent de nous des réponses claires aux dysfonctionnements de nos économies », a souligné le président de la commission de la CEMAC.
Comme actions prioritaires à mener, figurent l’accélération des réformes structurelles pour diversifier les économies, améliorer le climat des affaires et approfondir l’intégration régionale ; le strict respect de la réglementation des changes en vue de favoriser le rapatriement intégral des recettes d’exportation et la renégociation des contrats d’exploitation avec de grandes entreprises pétrolières, une meilleure mobilisation des recettes fiscales.