Après plus d’une demi-heure d’échanges houleux, sous la conduite de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce), les différentes parties sont finalement parvenues à un accord pour faire passer de 1125 F à 1200 F le prix du kilogramme de cacao à appliquer tout au long de la campagne cacaoyère 2019-2020. Soit une hausse de 75 F par kilogramme sur le prix jusque-là pratiqué. « À 1200 F le kilogramme, ce n’est pas mal payé. Il y a de la place sur le marché international du cacao pour des produits de qualité », a reconnu le Mincommerce.
La fève camerounaise mieux vendue sur le continent
Le Cameroun peut se targuer, au cours de cette campagne d’avoir le cacao le mieux vendu, devant la Côte d’Ivoire et le Ghana qui pratiquent respectivement les prix de 825 F et 925 F le kilogramme. Le cacao camerounais ne cesse s’attirer les industriels grâce à la qualité de ses fèves. Le partenariat avec la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France garantit un prix de l’ordre de 1650 F le kilogramme au pays de Paul Biya. « Ce qui signifie que les jeunes doivent se mettre dans la culture du cacao. Il y a aussi un marché intérieur dynamique. Notre capacité installée en matière de transformation locale couvrira bientôt 40% en moyenne de notre production, sinon davantage encore », a reconnu Luc Magloire Mbarga Atangana.
Lutte contre les coxeurs
La vente groupée de Biakoa dans l’arrondissement de Mbangassina, département du Mbam-et-Kim, région du Centre a été organisée à l’initiative du Projet d’assainissement de la commercialisation interne du cacao et du café (Pa3c), pour mieux vendre le label Cameroun devenu une référence dans le monde. Les ventes groupées permettent aux planteurs de mieux négocier dans la transparence, les prix avec les acheteurs, et les mettent à l’abri du chantage des coxeurs généralement véreux.
