La Société nationale d’hydrocarbures estime à 18,736 milliards USD (10 346,12 milliards de FCFA) la valeur des données issues des activités d’exploration et de production d’hydrocarbures menées au Cameroun et stockées dans son Centre d’informations pétrolières, à Mbanga-Bakoko près de Douala.
À en croire la SNH, le CIP dispose actuellement d’une salle de stockage d’une capacité de 80 000 mètres linéaires. Le site a reçu ses premiers échantillons en 2018. À fin juin 2020, le Centre a centralisé 150 caisses d’échantillons de forages. 2 900 autres échantillons attendent d’être transférés d’Hydrocarbures-Analyses-Contrôles (Hydrac), l’une des filiales de la SNH.
Entre 2004 et 2019, indique la Société, la vente de licences d’utilisation de certaines données de ce patrimoine a généré 4 142 milliards de FCFA. Le but premier de la conservation de ces données reste néanmoins de favoriser une meilleure connaissance des zones du domaine minier qui peuvent renfermer des gisements d’hydrocarbures. Avec pour objectif final, de parvenir à de nouvelles découvertes commerciales.
Créé en 1999, le CIP a pour mission principale de collecter, stocker, archiver et gérer le patrimoine camerounais sous quelque forme que ce soit. Ce patrimoine est constitué, notamment, d’échantillons de forages pétroliers et gaziers, de données sismiques et de diagraphies de puits. Aussi, le CIP a identifié, rapatrié, organisé et parfois, retraité les données digitales qui étaient détenues par les opérateurs pétroliers.
Quelques données physiques ont également été conservées dans les salles d’archivage de cette unité. En outre, le CIP a collecté chez les opérateurs encore actifs sur le domaine minier, des échantillons de forages, à l’instar de la boue de forage ou des prélèvements effectués dans le sous-sol terrestre ou marin au cours des opérations. Ils ont été indexés et provisoirement stockés dans un local d’Hydrac.
Les bonnes performances de la SNH en 2018
L’entreprise a transféré à l’Etat du Cameroun 283,71 milliards de Fcfa. La courbe poursuit toujours son ascension à la Société nationale des Hydrocarbures (SNH). Le 4 décembre 2018 au cours de la deuxième session ordinaire du conseil d’administration de cette structure, l’on est revenu sur les résultats positifs engrangés par l’entreprise. Ainsi peut-on lire dans le communiqué signé par Ferdinand Ngoh Ngoh, président du Conseil d’administration, « les ventes de pétrole et de gaz effectuées par la SNH ont permis de transférer au Trésor public après déduction des charges de production, la somme de 283,71 milliards de F pour les neuf premiers mois de l’année ». Soit une hausse de 20,31% par rapport à la même période durant le précédent exercice. À cette première bonne nouvelle a succédé une autre pour les caisses de l’Etat du Cameroun. On apprend également que l’entreprise nationale classée 114ème au dernier classement des meilleures entreprises africaines de l’hebdomadaire « Jeune Afrique » a versé à l’Etat, un dividende de 6 milliards de F et 7,4 milliards d’impôts et taxes divers.
Parmi la cascade des points positifs des dernières activités de la SNH, on a le démarrage des exportations de gaz naturel liquéfié. Des opérations qui ont permis au 30 septembre dernier, sept enlèvements. Par ailleurs, rapporte le communiqué, l’entreprise a lancé des opérations d’approvisionnement du marché national en gaz domestique. Plus de 9 millions de tonnes ont déjà été livrées à Yaoundé et ses environs.
Au cours de l’assise, c’est à Adolphe Moudiki, administrateur-directeur général de la SNH, que revenait la charge de présenter les activités menées de janvier à septembre 2018. Dans un contexte marqué par la hausse des cours du pétrole brut et du gaz naturel, la SNH a pu relancer les activités d’exploration/production. Celles-ci avaient subi l’impact de la baisse de ces cours au cours des dernières années. La production nationale de gaz naturel pour sa part s’élève à 1,188 milliard de m3 au 30 septembre de l’année en cours. Soit en substance, une augmentation de 373,99% par rapport à la même période en 2017. Il faut dire que cette performance se justifie par la mise en exploitation du Hili Episeyo, l’usine flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating LNG) installée au large de Kribi. Un projet matérialisé qui a d’ailleurs valu des félicitations au top management de l’entreprise, car le Cameroun devient ainsi le premier pays exploitant une usine flottante de liquéfaction en Afrique. Sur le plan mondial, le Cameroun est le 20e exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL).