Pour son premier anniversaire comme directeur général, l’opérateur historique de téléphonie et bras séculier de l’État du Cameroun dans la mise en œuvre et le déploiement de l’infrastructure de transport affiche un bulletin de santé digne d’un compétiteur de haut niveau au top de sa forme.
Au lendemain de sa brillante victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, le président Paul Biya qui avait annoncé sa candidature via son compte Twitter, a voulu impulser une dynamique nouvelle dans le secteur des télécommunications. Pour ce nouveau challenge l’homme du 6 novembre a confié le directoire de Cameroon Telecommunications ( CAMTEL), à une dame de 53 ans cumulant 25 ans d’expérience dans le domaine de la gouvernance et le développement des entreprises : Judith Yah Sunday. Nommée le 14 et installée le 17 décembre 2018, elle n’a pas connu d’état de grâce. Le volet télécommunications du programme des grandes opportunités étant hautement sensible.
Dans l’urgence, elle s’est attelé à redorer le blason d’un management au sein duquel inertie, favoritisme et fautes de gestion avait fait leur lit. Dès janvier 2019, 17 employés sont mis à la porte pour : « détournement des valeurs de l’entreprise, malversations financières, vols de câbles, faux et usage de faux, trafics frauduleux de lignes, absences injustifiées ». Un audit de l’entreprise a permis d’exorciser le mal et de choisir la meilleure thérapie. Grâce à un redéploiement inspiré de sa parfaite connaissance de la maison, des ressources humaines méritantes mettent désormais en musique de délicates partitions pour produire un réseau d’une grande qualité à une clientèle toujours plus exigeante. Autour de la stratégie « change management and customer centricity », elle a élaboré la stratégie 2019-2025 de l’entreprise, laquelle a été présentée au palais des congrès de Yaoundé les 25 et 26 novembre 2019.
Et c’est pas fini !
« Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie (…) La société digitale n’attendra pas les retardataires », rappelait le président Paul Biya dans son message à la nation le 31 décembre 2018. Conformément à sa mission, CAMTEL apporte des solutions idoines aux besoins d’interaction nés de l’utilisation des réseaux sociaux et des Over the top (OTT) WhatsApp, Twitter et Viber aussi bien aux administrations qu’aux entreprises publiques et privées. La boussole du management de Judith Yah Sunday indique toujours la solution à l’équation : « communiquer vite et bien dans un système unique ». L’opérateur historique de téléphonie au Cameroun ambitionne désormais effectuer un saut qualitatif pour l’obtention d’une licence mobile. Ambition hors de portée pour tous les prédécesseurs de Judith Yah Sunday. D’où les coups qu’elle reçoit aujourd’hui sous la forme de cabale médiatique. Une artiste Ivoirienne de renom a bien résumé la situation que vit actuellement le directeur général de CAMTEL : « celui qui fait quelque chose a contre lui : ceux qui font la même chose, ceux qui font le contraire et la grande majorité des gens qui ne font rien ». Contre Judith Yah Sunday, les deux dernières catégories de personnes citées par la chanteuse comptent plusieurs adeptes.
Une tête bien faite
Née le 26 mai 1965 à Loum, Judith Yah Sunday épouse Achidi est titulaire d’une licence en Sciences économiques de l’université du Québec à Montréal au Canada décrochée en 1991. Elle est également nantie d’un DESS en Banque et finances internationales obtenu à l’Institut des relations internationales du Cameroun. En 2015, elle soutient une thèse de doctorat à l’université de Yaoundé II sous le thème : « Comité d’audit et efficacité des conseils d’administration des entreprises publiques en Afrique ». Dans son parcours professionnel, elle intègre Intelcam, ancêtre de CAMTEL, en avril 1994. Elle y fait toutes ses classes. Directrice marketing, directrice régionale dans le Nord-Ouest, le Littoral, le Centre, le Sud-Ouest. À la faveur d’un décret du 14 décembre 2019, elle prit les rênes de CAMTEL avec pour mission de remettre la locomotive de la téléphonie publique sur les rails. Tâche qu’elle implémente jusque-là avec brio à la satisfaction de sa hiérarchie et des consommateurs camerounais.