A l’occasion du 10e Cameroon Business Forum le 18 mars, le PM a promis la simplification des procédures pour améliorer l’environnement.
Le rideau s’est levé le 18 mars sur le Cameroon Business Forum à Douala. L’espace de travail, aménagé à l’esplanade de l’hôtel Sawa, était plus convivial que les dernières fois selon les habitués. Il y a eu une plénière, et des ateliers dans quatre espaces où le monde des affaires s’est rué. La partie protocolaire, présidée par le Premier ministre, a permis de faire le point. La 10e session du Cameroon Business Forum (CBF) a connu une affluence record. Membres du gouvernement, membres du corps diplomatique, les directeurs généraux des entreprises publiques et autres grosses têtes de l’économie camerounaise ont effectué le déplacement. Le Cameroon Business Forum (CBF) nouveau format a mobilisé autour de l’émergence du pays. Le septennat des Grandes opportunités n’est pas qu’une affaire politique. Plateforme créée sur instruction du chef de l’Etat, le CBF permet au gouvernement et aux acteurs de la vie économique nationale et internationale de se retrouver pour chercher des solutions appropriées en vue de l’amélioration du climat des affaires au Cameroun. Hier, le CBF a confirmé sa réputation de plateforme privilégiée de concertation et de dialogue entre le secteur public et le secteur privé. Aucun sujet n’a été éludé. Pas même ce classement Doing Business 2019 dans lequel, le Cameroun perd trois places par rapport au classement de 2018. Présidant les travaux, le Premier ministre a fait une évaluation critique du fonctionnement de cette instance. Au cours des dix dernières années, Joseph Dion Ngute a relevé que le CBF a conduit à l’adoption de 200 recommandations donc 150 ont été effectivement exécutées et 90 ont abouti à des réformes. Parmi les plus en vue, il y a la réforme globale de la création de l’entreprise avec la mise en place des centres de formalités de création des entreprises, la réduction du capital minimum à 100 000 F et le recours optionnel au notaire dans le cadre de la constitution d’une société à responsabilité limitée, la possibilité de procéder à la création en ligne d’une entreprise grâce au guichet électronique mybusiness.cm. Le chef du gouvernement a également souligné les avancées significatives enregistrées en matière de dématérialisation des procédures notamment en ce qui concerne les opérations de commerce extérieur et l’instauration du plan fiscal de la télé déclaration et télépaiement. Il y a aussi des réformes engagées pour simplifier les règles en matière de construction et d’occupation du sol. La création d’un guichet unique dans le domaine foncier et matière de traitement des plans d’urbanisme constitue une avancée notable. Pour le Premier ministre, il y a lieu de se féliciter de l’expérimentation en cours au sein de la Communauté urbaine de Douala d’un guichet pilote sur l’informatisation des procédures. Joseph Dion Ngute va donc conclure que toutes ces réformes concourent à la simplification des procédures et à la réduction de leur coût dans l’optique de rendre l’environnement des affaires plus attractif. Force est cependant de reconnaître, a nuancé le PM, que malgré ces efforts, le chemin à parcourir reste long. Le secteur privé, à travers Christophe Eken, président de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat, Célestin Tawamba, président de la coordination patronale du Cameroun, ont demandé au gouvernement de soutenir le secteur privé. Les prises de parole des deux patrons ont relevé le contexte extrêmement difficile dans lequel les entreprises vivent en ce moment. Défis d’infrastructures, impact des crises sécuritaires sur les revenus des entreprises, coupures d’électricité intempestives, tensions de trésorerie du fait du non paiement de la dette des PME, rareté des devises, fiscalité dissuasive pour les chefs d’entreprises. A l’instar des responsables des mouvements patronaux, le représentant des partenaires au développement, Hans-Peter Schadek, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun a plaidé pour l’impulsion d’une nouvelle dynamique des relations gouvernement secteur privé. Une tendance observée dans les ateliers thématiques et les échanges modérés dans l’après-midi par le Premier ministre. En clôturant les travaux, Joseph Dion Nguté s’est félicité de la vitalité des débats dans les ateliers. Le chef du gouvernement a enfin donné des assurances aux opérateurs économiques que le gouvernement va accorder des facilités pour rendre l’environnement des affaires plus attractif.