Le Hub de Garoua a officiellement été lancé lors d’une cérémonie présidée par le ministre des Transports et président du conseil d’administration M. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe le 09 août 2019.
La volonté du président Paul Biya de doter le Cameroun d’une compagnie aérienne compétitive, conquérante, viable et rentable, qui réponde aux normes internationales et se classe parmi les meilleures compagnies du continent africain n’a jamais été aussi palpable avant l’arrivée de M. Louis Georges Njipendi Kuotu à la tête de Camer-Co.
La transahélienne, plan de 18 vols par semaines entre les chefs-lieux des régions septentrionales, est effective depuis le 1er août 2019 à bord de Bombardier Q400 (78 places), MA 60 (48 places) et Embraer ERJ145LR (50 places).
Louis Georges Njipendi Kuotu, directeur général de Camer-Co face à la presse.
Comment analysez-vous l’offre aérienne actuelle par rapport aux ambitions de Camair-Co sur le Hub de Garoua et quelles sont les perspectives à moyen terme ?
La décision de faire de Garoua le Hub du septentrion n’est pas le fait du hasard. Nous sommes fermement décidés à nous positionner sur le chef-lieu de la région du Nord et en faire une destination de premier ordre dans les prochaines années, de même pour Maroua et Ngaoundéré.
L’offre actuelle est une réponse adéquate aux sollicitations de la clientèle de cette partie du Cameroun. Nul besoin de rappeler les difficultés auxquelles font face les populations pour se déplacer entre les trois villes de Garoua, Maroua et Ngaoundéré. Nous ciblons également – à moyen terme – les pays voisins notamment le Tchad, le Nigéria, et toujours dans la bande sahélienne, le Niger. Certains concitoyens de ces pays ont des affiliations directes avec des communautés camerounaises, auquel s’ajoute le flux important de voyageurs et de marchandises en provenance ou en direction de ces pays. Des efforts sont encore à déployer aussi bien en termes de flotte, que de fréquences ou de lignes. Camair-Co travaille dans ce sens pour pouvoir mettre en œuvre une stratégie claire, qui passera par la consolidation de la flotte et sa modernisation, et la mise en place de personnels supplémentaires (mécaniciens, agents de sûreté, pilotes, hôtesses de l’air et stewards etc…).
Cette politique ambitieuse nous permettra de pouvoir augmenter nos capacités et connecter le Hub de Garoua à Abuja, Kaduna, Kano, Maiduguri, Ndjamena et Niamey. Pour le moment nous allons observer cette densification des vols sur le grand Nord, renforcer les capacités de l’ensemble de nos équipes et mettre l’accent sur la qualité de service.
Le contexte actuel est difficile pour bien de compagnies. Existe-t-il des possibilités pour avoir des tarifs accessibles malgré les coûts du kérosène et d’autres facteurs contraignants ?
Comme vous le dites, la situation n’est pas facile aussi bien pour nous que pour les autres. A mon arrivée, j’ai défini la vision de la compagnie : «A New Spirit/Un Nouveau Cap ». Cette vision repose sur deux éléments : la maitrise des charges et l’accroissement de nos recettes. Avec mes collaborateurs, nous déployons tous les efforts possibles pour répondre aux attentes de nos actuels et futurs clients. Pour atteindre un tel objectif, Camair-Co doit proposer une offre compétitive. Une promotion est en cours en ce moment pour les enfants sur tous nos vols en direction ou en provenance de Garoua, Maroua et Ngaoundéré ; l’âge enfant entre le 16 juillet et le 16 août 2019 passe de 2 à 15 ans au lieu de 2 à 12 ans. Les tarifs entre les villes de Garoua, Maroua, et Ngaoundéré débutent à 37.040 FCFA TTC aller-retour. D’autres incitations vont certainement suivre. Il faut déjà saluer ces efforts faits dans l’intérêt de nos passagers.
Comment se passe la collaboration entre Camair-Co et les autres entités impliquées dans la mise en place du Hub de Garoua ?
Vous me donnez l’occasion de remercier le Gouvernement à travers le Ministère des Transports, nos partenaires de l’Autorité Aéronautique Civile du Cameroun, les Aéroports du Cameroun, et les Gouverneurs des trois régions du Septentrion. C’est à travers une ambition commune que nous pouvons faire du Hub de Garoua une réussite. Nous avons le devoir de promouvoir l’image du Cameroun et d’apporter notre contribution à cet objectif de l’État qui est de faire du tourisme un puissant moteur de développement économique. Nous envisageons une collaboration étroite par exemple avec les agences de tourisme pour développer le Hub.