Une évaluation des réalisations de cet outil de développement a été faite le 13 décembre 2019 au cours d’une réunion au ministère des Finances, à Yaoundé.
Le 13 décembre 2019 s’est tenue au ministère des Finances (MINFI), la 13e session du comité d’orientation et de suivi du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Les assises ont eu lieu en présence de plusieurs membres du gouvernement et de l’ambassadeur de France au Cameroun. La dernière session était en juin 2018. Il était question lors de cette nouvelle session de faire le point de ce qui a été réalisé depuis lors, et faire des prévisions pour le futur.
Depuis juin 2018, le C2D a décaissé 83 milliards de FCFA au profit de l’économie camerounaise. « Cet argent, en apportant une véritable bouffée d’oxygène pour les finances publiques, a permis de continuer sereinement la mise en œuvre des programmes et projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’aménagement urbain, du développement des territoires, etc. », a indiqué le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Parmi les sujets à l’ordre du jour de la rencontre du 13 novembre, il y avait la reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la formation professionnelle qui devrait davantage être adaptée aux besoins du marché et le développement des infrastructures. L’appui au processus de décentralisation en cours, la prise en compte de l’innovation et de la digitalisation ont également retenu l’attention des participants à cette rencontre. En souhaitant que les actions d’accompagnement de la France au Cameroun soient davantage connues du grand public, ceci en renforçant les actions de communication, il a été prescrit un audit pour que les différents dysfonctionnements relevés par la société civile soient corrigés. « Ce que nous souhaitons c’est que tout cela puisse produire l’emploi pour des jeunes camerounais et qu’on trouve une meilleure adéquation entre les formations et les besoins de l’économie.
Concernant ces insuffisances, l’accent a été mis sur « les délais de remboursement qu’il faut améliorer », selon l’ambassadeur de France au Cameroun.
Au terme des travaux, des propositions de solutions ont été faites. Notamment le reversement systématique des reliquats des programmes et projets C2D effectivement clôturés dans le compte bilatéral ; l’examen de l’opportunité de réaffecter les fonds des programmes et projets C2D non démarrés trois ans après la signature du 3e C2D. Il est aussi question d’engager une réflexion sur les modalités de prise en compte des projets tels que l’appui aux régions vulnérables et fragiles, au processus de décentralisation, à la promotion de l’innovation et du digital, des besoins de financements sur l’allocation des fonds non-encore affectés du 3e C2D, entre autres.