L’augmentation historique, de 115 milliards de dollars, du capital de la Banque africaine de développement a été approuvée à Abidjan le 31 octobre 2019.
L’annonce a été rendue publique par le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, lors d’une conférence de presse. « Les actionnaires de la BAD approuvent une augmentation de capital sans précédent de 115 milliards de dollars », a-t-il annoncé en soulignant vivre « un jour historique pour la banque, et un jour de joie pour l’Afrique ». À l’issue de la réunion extraordinaire des actionnaires, le capital de la banque a plus que doublé. Il passe de 93 à 208 milliards de dollars. Ce qui constitue la plus grande augmentation de capital de l’histoire de la BAD depuis sa création en 1964, signe palpable de la confiance des actionnaires. Cette hausse de capital renforce le leadership de la BAD en matière de financement du développement pour le continent africain.
Les axes prioritaires
«Nous avons beaucoup accompli, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Notre responsabilité est d’aider très rapidement à améliorer la qualité de vie des populations africaines. Cette augmentation de capital générale représente un engagement très fort de tous nos actionnaires pour voir des projets de meilleure qualité qui auront un impact significatif sur la vie des personnes en Afrique – dans les villes, dans les communautés rurales et pour des millions de jeunes et de femmes », a déclaré Akinwumi Adesina.
Dans ce nouvel élan, 105 millions de personnes auront accès à des connexions électriques nouvelles ou améliorées; 244 millions de personnes bénéficieront des améliorations de l’agriculture; 15 millions de personnes profiteront de projets d’entreprises bénéficiaires; 252 millions de personnes jouiront d’un meilleur accès aux transports; et 128 millions de personnes bénéficieront d’un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement.
«La Banque continuera à jouer un rôle de premier plan dans le développement des infrastructures, renforçant l’intégration régionale, contribuant à concrétiser les ambitions de la zone de libre-échange continentale africaine, aidant les États fragiles à renforcer leur résilience, assurant une gestion durable de la dette, s’attaquant au changement climatique et stimulant le secteur privé », a conclu Akinwumi Adesina.
La BAD
La Banque africaine de développement a entamé les discussions sur la demande d’augmentation générale de capital il y a deux ans afin d’accélérer la mise en œuvre de ses stratégies de développement « High 5 », des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Elle est l’une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde. Ses priorités sont la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des populations africaines et la mobilisation de ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres africains. Son siège est fixé à Abidjan en Côte d’Ivoire. La BAD compte 80 pays actionnaires : 54 pays africains, et 26 pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie.