Les objectifs de performance et de niveau de service assignés au partenaire China Harbour Engineering Company (Chec) portent, entre autres, sur la propreté des abords et des aires ; l’information des utilisateurs, de tout événement grave se produisant sur l’autoroute au moyen des panneaux à messages variable ou de la radio ; la surveillance du réseau par des patrouilles régulières ; l’intervention sur événements, dont une durée maximale est fixée entre la réception d’une alerte par le centre de contrôle et l’arrivée sur les lieux du partenaire privé ; le délai d’attente au péage, dont la durée maximale est fixée, etc.
Le projet porte sur 38,5 km de section autoroutière en 2×2 voies extensibles à 2×3 voies, avec 4,9 km de voie de raccordement en 2×2 voies. Le tracé s’étend sur un itinéraire partant du village Mboro pour déboucher à Bilolo dans le deuxième arrondissement de Kribi. Cette section est reliée au port de Kribi par une pénétrante de 1,2 km et à la route nationale n°7, Edéa-Kribi via une voie de raccordement de 3,7 km partant de la route nationale n°22, Yaoundé-Olama-Kribi. Ces prestations sont estimées à environ 250 milliards de F. Pour l’amélioration de la compétitivité et de l’attractivité du port en eau profonde de Kribi, l’autoroute est exploitée en système de péage ouvert, installé au point kilométrique 25. Le partenaire privé est incité par l’Etat à promouvoir des solutions de paiement électroniques sur cette autoroute destinée à alléger le trafic dans la ville de Kribi, par l’absorption d’une partie du trafic en partance ou en provenance de Campo, et à améliorer les conditions de circulation au niveau régional et sous régional.
« Autoroute deux fois, deux voies, extensibles à trois, autoroute d’une vitesse de référence de 110 kilomètres à l’heure, cela nécessite un financement conséquent. Mais l’autoroute ne se limite pas seulement aux aménagements des chaussées. Ainsi, en plus de la réalisation des chaussées, vous aurez des salles de classe, vous avez des forages, vous avez des maisons de la femme, qu’il faut intégrer dans le coût de l’ouvrage », a rappelé Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics. Aux 85% du financement du projet apportés par la China Eximbank, l’Etat du Cameroun devait contribuer à hauteur de 15% qui représentent les fonds de contrepartie. « La crise survenue au début des années 2010 a conduit les chefs d’Etat d’Afrique centrale à aller vers le Fonds monétaire international. L’une des conséquences, c’est que l’Etat s’est retrouvé dans les difficultés de pouvoir honorer tous ses engagements. Et beaucoup de partenaires exigent que les 15% de l’Etat soient décaissés. C’est là que les négociations ont commencé avec Chec. Les négociations ont amené Chec à préfinancer les 15%. Raison pour laquelle l’on se retrouve dans le partenariat public-privé. En devenant un actionnaire au projet, Chec va créer une société pour l’exploitation de l’autoroute », a expliqué Louis Paul Motaze, le ministre des Finances. La vision du chef de l’Etat consiste à permettre aux populations et aux éventuels industriels qui viendront s’installer dans le complexe industrialo-portuaire de Kribi, d’évacuer facilement leurs productions.