Bientôt nombre de produits tels ceux des filières bois, textile et agroalimentaire présenteront des normes pour améliorer leur compétitivité sur le marché régional et mondial.
Le Ministre des petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), Achille Bassilekin III s’est interrogé sur «comment concevoir un artisanat vibrant qui accède aux marchés internationaux, qui répond aux exigences normatives internationales sans un processus de normalisation ? » « Le processus de normalisation nous rendra plus compétitifs. Il nous permettra de vendre à l’international et de mettre sur le marché des produits qui répondent aux normes », a répondu Hélène Mapoko, déléguée de la filière bois au groupement interprofessionnel des artisans. C’est en ces échanges que la rencontre du 26 mars 2019, entre le MINPMEESA, l’Agence des normes et de la qualité, les groupements d’artisans et d’autres acteurs. Une rencontre dont l’objectif est la l’aboutissement de la normalisation de certains produits artisanaux afin d’améliorer leur compétitivité et leur productivité et améliorer les retombées du secteur D’après des données délivrées par le ministre Bassilekin III, la valeur des exportations des produits artisanaux de la filière bois est comprise entre 60 000 F et 35 millions de F alors que celle de la filière textile varie de 3 280 à 495 909 500 F. Selon la direction de l’Artisanat , ce constat est lié à l’insuffisance de professionnalisme pour un secteur qui compte environ 70 000 pratiquants, dont 80% exercent encore dans l’informel. « C’est dans ce contexte qu’en collaboration avec l’agence de normalisation. Nous avons lancé ce processus qui n’est que la première marche de toute une démarche visant à doter nos artisans de normes mais surtout que ces normes définissent l’artisan et ses standards en matière de production et répondent aussi aux normes internationales qui existent en matière d’artisanat », explique Achille Bassilekin III. Il est aussi question de permettre aux artisans de présenter une production à la hauteur des attentes des consommateurs et surtout que l’artisanat camerounais soit présent sur les marchés régionaux et mondiaux de manière à générer avantage de devises pour l’économie du pays pour provoquer une dynamique de transferts des technologies, souhaite le ministre. Sont concernés par ce processus, les produits des filières textile et cuir (pantalons, robes, samaras, babouches, sacs en fibres naturelles, vêtements traditionnels, etc) , bois (mobilier scolaire, mobilier de bureau, mobilier de maison, ouvrage dans les Btp, etc), et agroalimentaire (huile végétale de Nîmes et de sésame, produits séchés, bâtons de manioc, tapioca…)
Ces produits, indique Mercy Afa Nanji, directeur de l’artisanat au MINPMEESA, ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères parmi lesquels la disponibilité et l’accessibilité de la matière première, les produits non dangereux à la santé et la consommation massive.