Que vous soyez démarché par une personne vous proposant un investissement sûr et rentable ou invité suite à un échange sur les réseaux sociaux par exemple à rejoindre un groupe de trading en ligne, la prudence est de mise. En effet, certains de ces commerciaux se présentant comme des conseillers utilisent des techniques manipulatoires visant à vous soutirer de l’argent. Ils vont avoir un discours mensonger, afin de crédibiliser leur société et leur démarche pour vous mettre en confiance. Ils vantent leur expertise et essayent toujours d’établir une relation quasi-amicale avec vous. Incitations, conseils, cadeaux, etc. Leur but est de vous rendre dépendant à leurs directives pour vous faire verser encore plus d’argent, et ils vont jusqu’à vous culpabiliser si vous ne le faites pas. Malheureusement, au bout du compte, plusieurs Camerounais sont ruinés, et l’intervention des pouvoirs publics est souvent tardive.
Après plusieurs cas d’escroquerie, la montée en puissance des réseaux sociaux aidant, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi), a décidé de l’interdiction des opérations d’appel public à l’épargne faites par 17 sociétés non agréées installées au Cameroun.
- Académie des Investisseurs Africains ;
- Global Investment Trading(GIT)/Global Crypto Currencies Trading ;
- GTX Invest/Global Trust Exchange ;
- Mekit Invest ;
- Obasi Communication ;
- Divine Auto Electronic ;
- SOGAA Sarl ;
- Cameroon Invest ;
- Regel Cameroun ;
- SAIRU ;
- Africa’Lif ;
- Petronpay Cameroun ;
- Mougano Investment ;
- Unique Finance ;
- CRIFAT ;
- Fortune Investment &Wealth,
- Highlife International Cameroon.
Louis Paul Motaze, demande aux promoteurs et dirigeants de ces sociétés de :
- cesser immédiatement leurs opérations de collecte illégale des fonds par appel public à l’épargne, avec des recours aux annonces et autres publications via divers supports de communication ;
- restituer sans délais tous les fonds collectés auprès des opérateurs économiques nationaux et étrangers à travers ces opérations illicites et rendre compte au MINFI du déroulement de ces remboursements ;
- arrêter toute forme de publication, communication ou publicité en rapport avec ces placements sur les crypto-actifs.
En cas de non-respect immédiat de ces prescriptions, le Minfi « se réserve le droit d’engager des procédures administratives appropriées et de saisir les autorités judiciaires compétentes pour l’ouverture des poursuites contre les promoteurs et dirigeants des sociétés concernées ».
Quelques jours plus tôt, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) alertait déjà le public que l’« exercice des activités de crypto-actifs dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ne fait pas l’objet d’encadrement règlementaire. Par conséquent, aucun prestataire d’actifs numériques ne peut proposer de tels services ». De tels investissements demeurent donc risqués. Il est conseillé de rester prudent face à des offres de démarcheurs promettant des rendements élevés garantis. « Toute entité ou personne se livrant au démarchage du public en vue de réaliser des placements non règlementés, s’expose à des poursuites conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur », signait depuis l’ambassadeur Nagoum Yamassoum, le 23 octobre 2020 depuis Libreville, siège de la COSUMAF.
Ne l’oubliez jamais : ces personnes ne cherchent pas à vous aider, elles ne se préoccupent pas de vos intérêts, seul compte votre argent ! A bon entendeur…