Le Chef de l’Etat du Cameroun a fait une importante Déclaration lors du Débat général de la 72EME session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York du 13 au 24 décembre 2017 qui avait pour Thème : Priorité à l’être humain : paix et vie décente pour tous sur une planète préservée.
« Pour le Cameroun, comme pour la plupart de nos Etats, la paix est une condition sine qua non de la survie de l’humanité et de tout développement durable. Cette paix demeure dangereusement menacée, notamment par le terrorisme, les conflits, la pauvreté et les dérèglements climatiques. Aujourd’hui nous sommes tous, je dirais, « mendiants de la paix ». Et ces menaces persistantes nous interpellent tous au plus haut niveau. » a déclaré le Président Paul Biya à la tribune des Nations Unies.
Le Président camerounais a fait observé à tous qu’ « Aucun continent, aucun pays n’est épargné aujourd’hui par le fléau du terrorisme dont le martyrologe rythme hélas le quotidien de nos vies. Quelques exemples :
– août 2017, attentats de Barcelone et de Ouagadougou ;
– juillet 2016, attentat de Bagdad : 292 morts ;
– octobre 2015, crash d’un Airbus russe dans le Sinaï : 224 morts ;
– mars 2015, attaque des mosquées de Sana : 142 morts ;
– novembre 2015 attentats de Paris et Saint Denis : 130 morts…
Maïduguri, Kolofata, Fotokol… Que de morts sans nom, sans visage… Le nombre des victimes de la secte terroriste Boko-Haram dans le bassin du Lac Tchad est estimé à 2000 ». Le Cameroun et les pays voisins font face à cette secte qui, chaque jour, renouvèle ses méthodes et ses tactiques. « La lutte contre Boko-Haram, cette secte djihadiste, appelle à une mobilisation générale accrue si nous voulons réellement en finir avec ce danger. Il est mortel pour nos peuples, pour nos populations, pour notre indépendance et notre démocratie. Il est mortel pour la paix. Nous attendons beaucoup, à cet égard, de la venue, dans la région du Lac Tchad, de la mission de haut niveau prescrite par le Conseil de Sécurité au Secrétaire Général de l’ONU par sa résolution 2349. » a déclaré Paul Biya qui déplore que les conflits perdurent en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient.
Des conflits qui « engendrent douleurs et souffrances… Que de morts… Que de réfugiés et personnes déplacées… Que d’enfants errant sans toit et à l’avenir incertain, voire brisé… ». Il faut noter que le Cameroun, qui a accueilli et accueille sur son sol des milliers de réfugiés centrafricains et nigérians, voit combien ils se sentent blessés, martyrisés et menacés dans leur existence. « Alors, mobilisons-nous, redonnons, dans nos politiques, dans notre comportement et dans nos actions, priorité à l’Etre Humain. » tranche le Président camerounais.