De concert avec les institutions onusiennes, le ministre des Arts et de la Culture partage l’idée selon laquelle les livres sont des fenêtres sur le monde durant la pandémie de COVID-19.
Le 22 avril 2020, plus de 90 ministres de la Culture participaient à un débat en ligne organisé par l’UNESCO, pour partager leurs perspectives concernant l’impact de la crise sanitaire du COVID-19 sur le secteur culturel, ainsi que sur les mesures prises dans leurs pays. Lors des échanges dirigés par le directeur général de l’UNESCO, Audrey Azoulay, le ministre des Arts et de la Culture (Minac) a porté la voix du Cameroun. Le débat en vidéoconférence s’est articulé autour de questions essentielles :
- Identifier les enjeux économiques et sociaux de la crise sanitaire sur le secteur culturel dans son ensemble et mobiliser l’engagement des pouvoirs publiques et de la communauté internationale en faveur du secteur culturel ;
- Echanger sur les dispositions et mesures d’anticipation en vue de formuler des recommandations destinées à atténuer l’impact de la crise sanitaire sur le secteur culturel sur le court, le moyen et le long terme.
Le doigté de Bidoung Mkpatt
Prenant la mesure de l’impact négatif de cette cruelle pandémie sur le secteur de la Culture, après avoir présenté le plan de riposte mis en place par le président Paul Biya, le Minac a salué la mémoire des illustres artistes emportés par le COVID-19 dont l’icône mondiale, saxophoniste émérite, Manu Dibango.
Au plan local, le ministre Bidoung Mkpatt a tenu à impliquer les 24 pôles artistiques et culturels organisés par disciplines à la campagne de sensibilisation contre le covid-19. Une campagne traduite par la création des œuvres de l’esprit telles, chansons, sketchs de sensibilisation, et la contribution de la médecine alternative et pharmacopée africaine pour contribuer à la lutte contre cette pandémie. La mode et le design participeront à travers la fabrication des masques locaux, en respectant strictement les normes et spécifications récemment publiées par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique.
Pour soutenir la résilience et le relèvement du secteur culturel, le Minac sollicite un appui financier aux artistes pour :
- au plan national :
- soutenir financièrement les 24 pôles artistiques et culturels et la mise en place du support cybernétique dédié au secteur des arts et de la culture ;
- encourager la création des plateformes numériques d’expression artistiques accessibles au plus grand nombre visant à générer des revenus aux créateurs ;
- au plan international :
- développer davantage l’écosystème culturel et Soutenir la culture de l’image animée ;
- réaliser une étude pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur la culture ;
- mettre en place un mécanisme international visant à mieux protéger les droits sociaux des artistes et professionnels de la culture.
L’intervention, en 3 minutes, de Bidoung Mkpatt pendant la réunion d’environ 7 heures a permis d’édifier le monde entier sur le plan camerounais de riposte contre le COVID-19. Claquemurés, les citoyens du monde entier s’ouvrent désormais au monde à travers les livres, bases des publications dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le livre célébré par l’UNESCO
Le 23 avril est une date symbolique pour la littérature universelle. C’est en effet à cette date en 1616 que Cervantes, Shakespeare et Inca Garcilaso de la Vega sont tous les trois décédés. C’est également la date de naissance ou la date de décès d’éminents écrivains comme Maurice Druon, Haldor K.Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla et Manuel Mejía Vallejo. En 1995, la conférence générale de l’UNESCO tenue à Paris a décidé de rendre un hommage mondial au livre et aux auteurs à cette date. La Conférence avait pour objectif d’encourager tout le monde, et en particulier les jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture, et de reconnaître les contributions irremplaçables au progrès social et culturel de l’humanité de certains auteurs. C’est à cette occasion que l’UNESCO a créé la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
Cette année, l’UNESCO et les trois organisations professionnelles internationales du monde du livre que sont l’Union internationale des éditeurs (UIE), la Fédération internationale des libraires (IBF) et la Fédération internationale des associations et institutions des bibliothécaires (IFLA) ont désigné Kuala Lumpur, en Malaisie, comme la capitale mondiale du livre pour une période d’un an, à compter du 23 avril.
La déclaration de Bidoung Mkpatt
Pour la 25e Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le Cameroun s’est joint à la communauté internationale autour du thème : « Lire… pour ne jamais se sentir seul ». Le Minac a fait savoir qu’ « au Cameroun, en cette année où le Covid-19 bouleverse les modes et références sociaux, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur devient un important repère de lecture pour la vie de chaque citoyen. Au-delà des frontières physiques et des barrières sociales, le livre représente la plus belle invention de rapprochement, de partage des idées et incarne un puissant outil de maîtrise de la solitude ».
cette célébration est une belle occasion pour promouvoir l’industrie éditoriale, un moment singulier et important pour un hommage solennel aux professionnels qui œuvrent au quotidien, à mettre à la disposition de tous les segments de notre société, des écrits qui améliorent ou renforcent l’identité culturelle nationale. « Cette commémoration est une opportunité pour se projeter dans l’espérance d’un avenir meilleur où les liens entre les personnes seront davantage consolidés, les horizons sociaux plus élargis et la place de la lecture plus prépondérante. Grâce à la lecture, nous nous ouvrons aux autres malgré la distance et nous voyageons à travers l’imagination féconde des écrivains, qui nous transporte sur tous les continents », a conclu Bidoung Mkpatt.