Le paradigme de l’année, structuration globale du sous-secteur arts et culture, a été mis sur les rails le 29 septembre au Musée national par Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture.
L’année culturelle est ouverte. Trois semaines de festivités, marquant l’appel des artistes et hommes de culture à innover en permanence car leurs productions permettent à chacun de découvrir et construire son identité et son rapport au reste du monde par deux voies complémentaires : l’assimilation de l’héritage culturel et la découverte de la force et de diversité de la création, ont été nécessaires.
Dans son mot de clôture des activités de la rentrée culturelle et artistique nationale (Recan), Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a invité les artistes à travailler pour la réappropriation de l’identité culturelle, mais davantage pour s’arrimer au numérique devenu incontournable. Comme pour manifestation sa satisfaction au sujet de la réussite de cette grand-messe du patrimoine culturel national, le ministre des Arts et de Culture (Minac) s’est rendu personnellement dans chaque galerie d’arts (visuels, graphiques et plastiques, concours de beauté, multimédia, culinaire, littéraire…) pour saluer la mobilisation de ces artistes et hommes de culture depuis le 10 septembre.
Innovations de la Recan 2019
L’une des principales innovations de cette quatrième édition aura été sa couverture véritablement nationale célébrée dans les dix régions du pays. Ce fut un moment historique pour l’organisation du sous-secteur arts et culture dont les acteurs sont parmi les plus respectés dans le monde. 23 pôles d’activités ont ainsi donné à voir et à apprendre de ce que la culture et les arts peuvent apporter à l’édification d’une société exemplaire, qui se ressource dans son histoire pour favoriser une créativité à même de permettre aux acteurs culturels et artistiques de pouvoir travailler dans les meilleures conditions.
Quid du 24e pôle culturel ?
Consacré essentiellement aux projets structurants du Minac, cinq projets ont été retenus et évalués. Outre la réhabilitation des archives nationales, plan de sauvetage de la mémoire collective, projet ayant bénéficié d’accord et apport du président de la République, la réalisation des autres projets fait l’objet des réflexions.
Concernant le projet de la « Cité de l’émergence », Augustin Tamba, maire de la commune de Yaoundé VIIe, a éclairé l’assistance sur le niveau d’avancement du projet, les difficultés rencontrées et en perspective, et sur l’attractivité culturelle du projet.
La réalisation du monument «The mother of humanity», ouvrage titanesque de restauration de l’historiographie de l’Afrique dont le choix de site s’est porté sur la ville portuaire de Kribi, requiert d’importants financements pour sa réalisation. L’équipe d’Ark Jammers, principal financier de la construction de l’ouvrage, a rassuré sur l’imminence de la réalisation du projet.
Le plaidoyer pour l’inscription, des biens culturels et naturels et les éléments immatériels, et du site mémorial de Bimbia, au patrimoine mondial de l’Unesco occupent une place de choix dans ce 24e pôle culturel. Le directeur du patrimoine culturel au Minac, Christophe Mbida Mindzie, a donné un exposé sur la nécessité socioéconomique de porter le site de Bimbia et d’autres biens culturels et matériels au patrimoine mondial pour une meilleure préservation. Pour susciter la mobilisation de tous les Camerounais pour cette noble cause, il a convoqué la portée historique particulière du site mémorial de Bimbia.