Le lancement officiel de la réhabilitation des bâtiments de Yaoundé et de l’annexe de Buea s’est déroulé le 27 mai en présence du ministre des Arts et de la Culture.
Un état de précarité, des bâtiments vétustes et tristes, sont là le visage qu’affichent les archives nationales, direction du ministère des Arts et de la Culture. Le résultat de l’accumulation anarchique des documents dans de mauvaises conditions de conservation, la santé du personnel et le manque de communication sur les archives auprès des usagers. D’où l’intérêt de réhabiliter cette institution de souveraineté, banque de l’information de l’Etat. Pour assurer la préservation et la sécurisation à long terme de la documentation du pays, un plan de sauvetage avait été engagé par l’Etat en 2016.
Le 27 mai aux Archives nationales de Yaoundé, le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, a procédé au lancement officiel des travaux de réhabilitation et d’extension des bâtiments abritant lesdits archives dans la cité capitale et son annexe de Buéa. Ont pris part à cette cérémonie, les responsables de la China Machinery Engineering Corporation (CMEC), adjudicataire des travaux et les Bureaux d’études BATI-Concept Plus Sart et Ama Consultants, chargés respectivement des maîtrises d’œuvre à Yaoundé et à Buea. Les travaux vont s’étaler sur une période de 16 mois pour un coût total de plus de cinq milliards de FCFA pour une superficie de 10 000 M linéaires à Yaoundé et 6 000 M à Buéa. « Les travaux de réhabilitation et d’extension des bâtiments abritant les Archives nationales à Yaoundé et à Buea sont constitués de six composantes dont la principale adresse de manière spécifique la réhabilitation des bâtiments existants et la construction du bâtiment siège digne de notre pays et des annexes dans toutes les dix régions du Cameroun », a fait savoir le MINAC. Une présentation de l’étude par le cabinet d’architecture aura permis de s’apercevoir que tout a été pensé en tenant compte des normes et standards internationaux en matière de bâtiments d’archives, « il s’agira de requalifier des bâtiments non dédiés à l’archivage parce qu’elles auront pour finalité la protection et la sécurisation des documents. Il sera également question de protéger le personnel des composantes chimiques émanant des supports de conservation impropres pour la santé et d’établir un cadre agréable à la communication des informations au grand public, sans oublier les espaces d’animation et de convivialité », a confié Dr Esther Olembe, directeur des Archives nationales. Avec cette rénovation, tout a été mis en place pour redorer l’image interne et externe de cette direction emblématique.