Lors du lancement de la campagne dans les deux régions le 6 août à Maroua, le ministre Bidoung Mkpatt a invité l’entièreté des acteurs culturels à participer pour que l’opération soit une réussite.
Pour la circonstance, la salle des fêtes du Cercle municipal de la communauté urbaine de Maroua a été remplie d’un grand nombre de chefs traditionnels et d’autres acteurs. Les garants de la culture ont répondu présents à l’invitation de Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture. L’objet de ces assises, la campagne d’inventaire du patrimoine culturel matériel et immatériel pour les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. À ce jour, le Cameroun n’a aucun site inscrit sur la liste du patrimoine mondial, et le représentant multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale a eu à le relever avec insistance. L’opération d’inventaire du patrimoine a déjà eu lieu dans sept régions, à savoir, le Centre, l’Adamaoua, l’Est, le Littoral, le Nord Ouest, l’Ouest et le Sud. Sur un peu plus de 600 tribus que compte le Cameroun, les régions du Nord et de l’Extrême-Nord à elles seules en dénombrent environ 200. Raison pour laquelle le ministre Bidoung Mkpatt a insisté sur « l’implication sans réserve de toutes les parties prenantes en vue de la réussite de cette opération ». La région de l’Extrême-Nord à elle seule regorge d’un patrimoine culturel matériel et immatériel. Danses, musiques, les langues et rites traditionnels, les parcs, les sites archéologiques, les festivals, les sites touristiques sont nombre d’atouts culturels qu’on retrouve dans cette région. Des ressources qui ont besoin d’être valorisées. Lors de sa prise de parole à cette cérémonie de lancement de l’inventaire du patrimoine national, le Pr François Wassouni de l’Université de Maroua a expliqué comment le patrimoine culturel peut être un pan du développement, au même titre que des ressources minières et forestières. L’heure est donc à l’action. Des agents formés pour la collecte des données sont déployés sur le terrain. « Je demande de manière solennelle aux autorités administratives, traditionnelles et aux populations de leur réserver un accueil chaleureux et de veiller à la sécurité des équipes déployées sur le terrain en leur apportant toutes les facilités administratives pour le bon fonctionnement de cet exercice », a souligné le ministre des Arts et de la Culture. Le train est en marche pour recenser toutes les richesses culturelles des deux régions.