L’hommage rendu à Ange Didier Houan, plus connu sous le nom de DJ Arafat est une première en Côte d’Ivoire. Aucun artiste du pays décédé autrefois n’a bénéficié de telles obsèques. Le rêve de la star survoltée, de donner un concert dans l’emblématique stade Félix Houphouët-Boigny, d’une capacité de 35 000 places et le plus grand du pays, se réalise après sa mort. Le dernier hommage à DJ Arafat se fera à son image dans ce monument du football ivoirien. Le stade en travaux, va rouvrir ses portes spécialement pour l’occasion.
Vendredi 30 août 2019, le comité d’organisation de ses obsèques organise une grande veillée artistique, ouverte au grand public. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues pour cette cérémonie qui s’annonce chargée de discours, de témoignages et d’un concert géant avec la participation de nombreux artistes parmi lesquels des méga stars de la musique africaine comme Davido, Koffi Olomide et Fally Ipupa. Le samedi 31 août 2019, la dépouille du « président de la Chine populaire » sera mise en terre au cimetière de Williamsville dans la commune d’Adjamé. Ce dernier a également été rouvert spécialement pour accueillir DJ Arafat. Le comité d’organisation aidé des autorités ivoiriennes va déployer les grands moyens pour que les obsèques du « Daïshi » se déroulent en toute sécurité.
Le ministre ivoirien de la Culture, Maurice Kouakou Bandama a annoncé dans un point presse donné le 21 août 2019, la possible création d’un musée en l’honneur de DJ Arafat. La moto de son accident, ses œuvres et ses objets personnels pourraient y être exposés. Une initiative qui pourrait perpétuer l’immense talent de l’icône du coupé décalé.
Pour l’adieu à DJ Arafat la Côte d’Ivoire a mobilisé tout un comité d’organisation avec un président et 5 vice-présidents, 15 commissions, un comité de sages composé de 16 personnes, et un comité juridique assuré par un avocat, un notaire et un huissier de justice. Le tout aux frais du pays. Même Douk Saga père du coupé décalé décédé le 12 octobre 2006, n’a reçu un tel hommage.
