Lors de cette rencontre internationale tenue du 3 au 4 juin, le ministre Bidoung Mkpatt a donné un exposé sur l’importance du patrimoine camerounais.
Deux jours durant, pour des assises centrées sur : « Le patrimoine mondial et le développement durable en Chine et en Afrique ». Nombre de dirigeants africains, ont été réunis à Paris du 3 au 4 juin 2019 pour le forum Unesco-Afrique-Chine. Ils ont étudié cette double préoccupation. Ce forum fait suite à la réunion d’experts africains et chinois organisée en novembre 2018 sur la conservation du patrimoine mondial. Parmi ces responsables en charge de la Culture, de l’Environnement et des Infrastructures, le ministre camerounais Bidoung Mkpatt. En droite ligne avec le thème des discussions, le Minac a présenté un exposé intitulé : « Sauvegarder le patrimoine mondial, législation, création d’emplois et autonomisation des jeunes au Cameroun ». Dans son propos, le Minac a insisté pour démontrer l’importance du patrimoine au Cameroun comme levier de développement et d’intégration nationale. Le ministre des Arts et de la Culture a également établi le lien entre l’identification des biens culturels et l’insertion économique de la jeunesse. « Des communautés et des associations de jeunes s’investissent de plus en plus pour protéger et valoriser leur patrimoine dans le cadre d’un tourisme durable, avec pour conséquence, la création d’emplois directs et indirects », a-t-il introduit. L’engagement du Cameroun dans ce sens se poursuit avec la mise en œuvre d’un « vaste chantier en vue de proposer des biens nationaux, transnationaux et transfrontaliers » sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le Minac a alors révélé les différentes actions exécutées par son pays à cet effet, notamment l’effectivité du travail entamé sur le « port d’esclaves de Bimbia et du paysage culturel de la Lobé ». L’implication de l’Etat du Cameroun dans le processus de classement au patrimoine mondial du Lac Tchad avec trois autres pays : le Niger, le Nigeria et le Tchad, a aussi été évoquée. En plus des points sur lesquels le Cameroun se penche pour la reconnaissance de son patrimoine national, le ministre Bidoung Mkpatt a également soulevé les défis auxquels levpays fait face. En première ligne, la problématique autour la de conservation des sites, confrontée à la présence des grands projets structurants (entre autres barrages hydroélectriques en construction) ainsi qu’aux menaces liées au braconnage et à la déforestation. Des mesures correctives, mais aussi des solutions, ont été explorées par le Minac qui compte fortement sur l’appui de ses partenaires techniques et financiers pour relever le défi de la préservation du patrimoine culturel camerounais.