Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale s’est dit attentif, voire favorable au plaidoyer de Bidoung Mkpatt, le ministre des Arts et de la Culture (Minac). « Cette attention soutenue galvanise non seulement les responsables du ministère des Arts et de la Culture, mais également les artistes et hommes de culture. Car, avec le vote et la promulgation par le chef de l’Etat de la loi portant sur la promotion des langues officielles, et de la loi régissant les associations artistiques et culturelles, auxquels s’ajoute l’adoption de la stratégie nationale de développement 2020-2030, nous avons les piliers solides qui vont désormais inspirer l’ensemble des programmes afin que le sous-secteur Arts et Culture devienne un vivier de richesse pour la croissance et l’emploi », s’est réjoui le membre du gouvernement à l’issue de la séance spéciale à l’Assemblée nationale.
La session plénière spéciale de jeudi dernier est survenue après les journées d’échanges entre les honorables membres de la commission des Affaires culturelles ; sociales et familiales de l’Assemblée nationale et les personnels du ministère des Arts et de la Culture, du 3 au 4 juin au Musée national de Yaoundé. Lors desdits échanges, les participants ont pu découvrir les structures techniques chargées de la mise en œuvre de la politique culturelle nationale. Surtout ils ont pu être en contact direct avec les responsables et membres des 25 pôles artistiques et culturels préfigurant les 25 fédérations artistiques et culturelles qui seront mises en place grâce aux dispositions prévues par la loi du 20 juillet 2020 votée par le Parlement.
La mise en œuvre de la structuration du mouvement artistique et culturel national va aboutir à l’organisation des professionnels par associations, par discipline ou par corps de métiers, au plan horizontal et au plan vertical, en compagnies au niveau des arrondissements, des unions dans les départements, les guildes pour les régions et les fédérations au niveau national. « Ainsi constituées, ces associations constituent des niches importantes d’emplois pour notre jeunesse et une opportunité de développement des plans des filières respectives », a souligné Bidoung Mkpatt. De façon synthétique, il a présenté les actions nécessaires qui pourraient être menées pour dynamiser le sous-secteur Arts et Culture. La restructuration du mouvement artistique national et le toilettage du cadre juridique règlementaire et normatif ; la reconstitution de la mémoire collective nationale avec pour objectif d’inventorier, de documenter et de cartographier les biens et les éléments culturels ; la réalisation des objectifs du développement durable en matière de culture avec prioritairement la construction d’infrastructures culturelles à l’instar la cité de l’émergence en cours de conceptualisation, sont, entre autres, les solutions évoquées par le Minac. Le but majeur étant le développement permanent des activités du sous-secteur, surtout la consolidation toujours d’avantage de l’unité nationale, du vivre ensemble harmonieux et l’affirmation de l’identité culturelle nationale.