C’est le fil conducteur du colloque organisé le 9 août 2019 à Yaoundé par le ministère des Affaires sociales.
Cinq peuples autochtones étaient présents à ces assises d’envergure. Baka, Bedzan, Bagyeli Mbororo, et Bakola, ont rythmé le colloque national sur le développement des peuples autochtones organisé par le ministère des Affaires sociales le 9 août 2019 à Yaoundé. Les discussions se sont tenues dans le cadre de la 25e édition de la Journée internationale des peuples autochtones, sous la présidence du ministre des affaires sociales (MINAS), Pauline Irène Nguéné. Avec pour objectif de trouver des moyens efficaces afin de préserver et de promouvoir les langues autochtones. D’où le thème de cette année choisi par les Nations unies: « Langues et développement des peuples autochtones ». « Les langues jouent un rôle crucial dans la vie quotidienne de tous les peuples dans les domaines de la protection des droits humains, de consolidation de la paix et du développement durable, en assurant la diversité culturelle et le dialogue interculturel », a déclaré Pauline Irène Nguéné. Selon le MINAS, des estimations portent à croire que toutes les deux semaines, une langue autochtone disparaît. Ce qui dégrade les cultures et les systèmes de connaissances qui correspondent à cette langue. Raison pour laquelle cette journée internationale s’est fixée pour but d’attirer l’attention sur la perte critique des langues autochtones et de leurs cultures. Mais aussi sur la nécessité alarmante de les préserver, les revitaliser et les promouvoir, à l’échelle nationale et internationale. Matérialiser cet idéal, les représentants des communautés Mbororo et des peuples de la forêt (Baka, Bakola, Bagyeli et Bedzan) qui étaient à l’honneur ont dit leurs discours de circonstance en leurs langues. Mais au-delà de préserver ces langues, il a aussi été question de tracer les grandes lignes du cadre stratégique de promotion du développement desdits peuples dans la perspective de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.