Pour le tout premier concert de sa carrière, Indira a mis les petits plats dans les grands. Avant son arrivée sur scène, les couleurs du spectacle s’annonçaient déjà assez vives. Explosion de feu d’artifice dans le ciel, flammes sur le podium, du monde présent et impatient, la chanteuse débarque majestueusement au Musée national, ce 27 février 2021. Indira reflète bien son personnage, elle est vêtue d’une longue robe de princesse noire agrémentée de motifs dorés. La jeune chanteuse de gospel brille telle une comète. Sans tarder Indira entame le show en saluant son public qui bouillonne d’excitation. « Est-ce que vous êtes là ? » Lance-t-elle. Quelques 2000 personnes répondent en chœurs et cris. L’artiste ouvre alors les festivités avec le titre « Je veux te louer », un extrait de son dernier album « Souffle nouveau ».
La première du concert est assurée quelques minutes plus tôt par des stars de l’univers gospel du continent. Il s’agit notamment de Guy-Michel Kingue du Cameroun et Ks Bloom de la Côte d’Ivoire, venus exprès pour apporter leur soutien à leur petite sœur. La vedette du jour poursuit en enchaînant son répertoire de plus belle. Entourée d’une dizaine de danseurs, Indira fait ce qu’elle aime depuis sa plus tendre enfance : glorifier le Dieu tout puissant. Elle implore sa grâce et prie l’Eternel afin que sa génération soit : « Une jeunesse bénie et saine pour un Cameroun uni et prospère ».
Entourée de grands
Mobilisé en grand nombre, le public du concert live d’Indira est composé d’une pléthore de grands noms du Cameroun. Ministres, directeurs généraux, députés, footballeurs et anciens footballeurs, artistes, influenceurs, reines de beauté, choristes et autres. Tous sont guidés au rythme d’instruments de musique traditionels. C’est alors que Indira enchaîne avec le titre « Duma », inspiré de son village d’origine Dimako, dans l’Est Cameroun. Dans la peau d’une danseuse, la princesse prend une toute autre allure en exécutant pieds nus, la danse spéciale des pygmées Baka. Le grand public la découvre sous d’autres facettes. Sous un ton dégageant de l’assurance, Indira proclame des paroles de délivrances et de bénédictions sur toute l’assemblée. Après une courte pause, c’est au milieu de la foule que la star fait son retour. La surprise a son effet ! La foule de mélomanes se bouscule pour la voir de plus près, la toucher. Ce qui n’empêche pas à l’artiste de délivrer l’essence du message de son concert : « Jésus est Seigneur, espère en lui et tu ne seras jamais déçu », exhorte-t-elle. Elle ne s’arrête pas là ; lorsqu’elle se retourne en direction du podium, Indira entame une prière pour le Cameroun. Le pasteur Ekani la rejoint sur la scène et en quelques minutes il implore la faveur divine pour la stabilité de la nation. La chanteuse reprend le micro pour cette fois ci s’opposer contre le terrorisme, le tribalisme, la corruption, la drogue en milieu scolaire et l’homosexualité, véritables fléau pour la jeunesse et le pays tout entier. Indira Baboke boucle son concert avec une sorte de best of de son répertoire qui a en quelque sorte grandi avec elle. Du haut de ses 19 ans, la chanteuse transporte son public dans son enfance. Elle raconte ses premières années de scène. Indira revisite ses titres des plus anciens aux plus récents : « Quelle joie immense » et « Score de honte », « Appelle à l’existence », « Le goût de ça », une sorte d’ode à tous les bienfaits de Jésus-Christ dans sa vie. Deux heures durant, la princesse Indira en a fait rêver et valser plusieurs, tout en rassasiant la foule présente de ses belles mélodies.