Après la suspension des activités du conseil d’administration dirigé par Sam Fan Thomas, le 9 septembre 2020, les artistes ont donné de la voix pour toiletter les textes de base de la société nationale camerounaise de l’art musical (SONACAM). Statuts, règlement général et code électoral, soit un total de 118 articles, étaient au menu des travaux des participants venus des dix régions du pays, tous soumis au respect des mesures barrières édictées par le gouvernement de la République pour stopper la propagation du COVID-19. « Je formule le vœu que vos travaux se déroulent dans la sérénité, sous les auspices de votre sens élevé de responsabilité citoyenne, d’élan patriotique et de l’intérêt général, dans la perspective d’un sous-secteur des Arts et de la Culture apaisé, et assaini tel que voulu par le président de la République, Paul BIYA », a souhaité Bidoung Mkpatt, le ministre des Arts et de la Culture (Minac), à l’ouverture des travaux au palais des Congrès de Yaoundé. A l’attention des 750 artistes présents, le Minac a demandé « de mobiliser les nombreuses ressources culturelles, humaines qui constituent une grande réserve de croissance dans la dynamique de l’évolution du Cameroun vers l’émergence ».
Dirigés par Benoît Mballa Etoga, magistrat hors échelle et inspecteur général au ministère de la Justice, les travaux en plénière ont connu trois moments de réflexion. Le premier portait sur le « Dynamisme des institutions républicaines, gage d’un suivi efficace et efficient des Organismes de Gestion Collective ». Le deuxième avait pour thème : « La SONACAM, institution au service des artistes de la catégorie B, art musical ». Il était consacré à l’examen des projets des textes fondamentaux en anglais et en français. Le troisième chapitre de la cogitation sonnait comme un appel : « Tous ensemble derrière le président Paul Biya pour garantir la cohésion nationale dans un Cameroun un et indivisible ». C’était l’espace consacré à l’évaluation du déroulement des travaux par le président des céans.
Après les débats, les statuts adoptés tiennent sur 6 chapitres et 66 articles. « Lorsque vous rentrerez dans vos localités respectives, faites partager la bonne information, combattez les intrigues, les campagnes mensongères de dénigrement, la rumeur, la désinformation, etc. Afin que la suite du processus se déroule dans le même esprit de patriotisme et surtout de respect des règles collectivement établies et acceptées », a conclu Bidoung Mkpatt. Après l’adoption des textes par l’assemblée générale, la suite du processus appelle le renouvellement des organes dirigeants dont, le conseil d’administration. Pour cela, la date du 21 novembre 2020 a été retenue. Plus que jamais, l’univers musical camerounais doit s’inscrire à l’école de l’unité, de laquelle jaillira la mélodie symphonique et harmonieuse, nécessaire à la visibilité de la culture camerounaise.