Le 31 août 2019 à Yaoundé, la kényane Maryam Rae a été lauréate à l’issue de la 3e édition de cette compétition d’envergure.
La finale de l’African Miss University of the World 2019, a été un spectacle au-delà des attentes du public qui a fait le déplacement pour le palais des Congrès à Yaoundé. Rendue à la troisième édition, la compétition promeut l’intellect et les capacités entrepreneuriales des concourantes. Avec pour fil conducteur « entrepreneuriat féminin et vivre-ensemble», la cérémonie s’est déroulée en présence de nombreux invités et de personnalités parmi lesquelles Mouhtar Ousmane Mey, secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture, représentant le MINAC. Le concours de beauté a fait la différence. Au lieu de tenues « sexy » les concurrentes ont défilé en toges, en tenues traditionnelles et dans des tenues reflétant leurs aspirations académiques et leurs objectifs de carrière. Parmi les 12 prétendantes issues de sept pays (Cameroun, Benin, Burkina Faso, Congo, Gabon, Kenya et Tchad), on trouve des métiers comme astronaute, médecin, enseignante, ingénieur agronome, infirmière, etc. De toutes ces aspirations, c’est celle de chef d’entreprise déterminée valorisée par Maryam Rae, la candidate kenyane, a mis le jury présidé par Henriette Sournac d’accord. Après toute une nuit à se battre pour le sacre, elle a été couronnée African Miss University of the World 2019. Ses projets dans le domaine de l’emploi et le social ont joué un grand rôle dans son élection. D’après la présidente du Groupe Inter Press, à la tête du jury, « le projet social emmené par Maryam a pesé lourd sur la balance. » La lauréate a utilisé son temps de parole à bon escient. « J’aimerais utiliser ma voix afin de venir en aide aux victimes de violences sexuelles en Afrique, dont je fais malheureusement partie. Si j’ai pu m’en sortir et avancer, ce n’est pas le cas pour toutes ces femmes. La plupart tombent dans la dépression. C’est pourquoi je m’engagerai à les soutenir », a-telle déclaré sous les regards à la fois émerveillés et choqués du public et des membres du jury. L’étudiante de 21 ans, en troisième année filière Business international à l’United States International University of Africa à Nairobi, avoue que c’est la première fois qu’elle partage son expérience avec autant de personnes. En plus de la couronne remise par Linda Yang, coordinatrice générale du Cercle des amis du Cameroun (CERAC), Maryam Rae repart avec la somme de 5000 dollars (près de 3 millions de F), une bourse complète pour étudier en France dans l’Université de son choix, entre autres récompenses. La meilleure compétitrice camerounaise (parmi les cinq concourantes du pays hôte), Elise Azar Mefoko de l’Université de Bamenda, a reçu une bourse de trois ans en Russie. Initiative de Béatrice Doudou, ancienne lauréate du concours Miss Cameroun, African Miss University of the World, met en valeur la femme et ses compétences intellectuelle.