Plusieurs citoyens attendent toujours le prochain épisode de la série lancée dimanche soir sur Equinoxe Tv, avec le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans le rôle principal.
Une question et une exclamation ont suffi au secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Grégoire Owona, pour résumer les 2 heures passées par Maurice Kamto au cours du programme « La vérité en face », le 1er décembre 2019. « C’était la vérité en face ou le kilav ? Le professeur a bien lavé mais ce n’est pas encore propre, il faut continuer le kilav-là !!! »,a twitté le charismatique Grégoire Owona, pour résumer la longue interview de l’opposant Maurice Kamto aux allures d’arrangement avec une presse à sa solde.
Dimanche soir sur Equinoxe Tv face à Cédric Noufele, Jonathan Navila et Duval Fangoua, le Pr Maurice Kamto s’est prononcé sur une panoplie de sujets entre autres, les raisons du boycott du double scrutin du 9 février 2020 par sa formation politique, le film de son arrestation lors de la contestation de la victoire du président Paul Biya à l’issue de la présidentielle du 7 octobre 2018, la question du rapatriement de la dépouille du premier président du Cameroun indépendant, et l’avenir du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Parcourant ces sujets, le leader du MRC a procédé à un vernissage de son image d’homme politique et d’homme d’Etat, ne méritant pas le séjour de neuf mois qu’il a vécu à la prison de centrale de Yaoundé. À la surprise générale, le leader du MRC semble être dans une bulle au point de ne point réaliser que c’est grâce à la discrétion du président Paul Biya, engagé dans une mouvance de décrispation du climat social, qu’il a renoué avec la liberté depuis le 5 octobre 2019. « J’ai un problème de légitimité avec Monsieur Biya. Je lui ai tendu la main et elle reste d’ailleurs tendue pour qu’on solde le passif de l’élection présidentielle de 2018 en convenant notamment des changements nécessaires pour que ce qui est arrivé ne se reproduise plus. Je suis prêt à tourner cette page, mais si elle refuse de se tourner j’y peux rien », lance-t-il au lieu de remercier son bienfaiteur.
De toute évidence, le leader du MRC a décidé de fermer les yeux sur les efforts et concessions consentis par le président Paul Biya pendant la recherche de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En touche il botte l’organisation du grand dialogue national, autre rendez-vous majeur manqué par sa formation, pour abonder en critiques sur la gestion de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sans pour autant en proposer des solutions crédibles.
En quête de crédibilité, il brandit la question du rapatriement de la dépouille du premier président du Cameroun indépendant comme emblème ostentatoire. Une demande que le président Paul Biya a depuis belle lurette vidée, précisant que cette démarche incombe exclusivement à la volonté de la famille du président Ahmadou Ahidjo. En guise de réponse lorsqu’il accuse le président Paul Biya d’avoir déconstruit l’héritage de son prédécesseur, Maurice Kamto devrait méditer les paroles de Félix Tshisekedi actuel président de la République démocratique du Congo, fils de l’emblématique opposant Etienne Tshisekedi, qui à son arrivée au pouvoir réalisa : « ce n’est pas facile d’être président de la République, ça vous pouvez me croire. En arrivant au pouvoir, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait beaucoup de choses qu’on ne savait pas comme opposant. Évidemment, il y a des situations qui créent de l’incompréhension avec ceux qui sont au pouvoir, parce qu’on les soupçonne en nourrissant des préjugés ».
L’art est donc difficile devant l’aisance de la critique pour la critique. L’histoire retiendra que le président Paul Biya est le père des libertés au Cameroun. Raison pour laquelle aujourd’hui paroles et associations sont libres. Inexorablement, le président Paul Biya réalise le vœu formulé au micro de radio Monté-Carlo en 1990 face à Yves Mourousy : « je voudrais apparaître comme celui qui a apporté la démocratie et la prospérité au Cameroun ».