Le Gouvernement par la voix du ministre de la communication, a tenu à déconstruire les allégations contenues dans le rapport de l’instance, via un communiqué rendu officiel le 5 avril 2019.
Dans l’édition 2019 de son rapport mondial, l’ONG internationale Human Rights Watch a, une fois de plus, sous le titre «Cameroun, Evénements de 2018», violemment pris à partie les forces de défense et de sécurité camerounaises, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. De plus, ledit rapport fait également état d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et de toutes sortes de violations de droits de l’Homme. Le gouvernement par la voix de son Porte-Parole a dénoncé cette tendance systématique de certaines organisations humanitaires à discréditer les pouvoirs publics, et rejetté catégoriquement les accusations portées contre des forces de défense, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce conformément à leurs obligations régaliennes.
Réné Emmanuel Sadi est monté au créneau, en qualifiant l’organisation de parti-pris car elle amoindrit « la responsabilité de ces groupes dans les atrocités perpétrées » dans les deux régions. Le Gouvernement estime, en effet, qu’il est absolument inconséquent voire malsain, de vouloir « mettre sur un pied d’égalité d’un côté, ceux qui, incarnant la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force, et de l’autre, des hors-la-loi, qui usent illégalement de la force à des fins malveillantes ».
En outre, ces bandes sécessionnistes sont les auteurs des atrocités les plus criantes, les intimidations, les enlèvements de citoyens, les incendies d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, tel celui récent de Muyuka, ou Kumba, avec tout le préjudice imaginable sur la scolarité des enfants et la vie quotidienne. Nos forces de défense se retrouvent dans l’obligation de cibler les campements et autres cachettes des terroristes.
Dans ce schémas, le gouvernement estime que le bon sens, exige que soient condamnés sans réserve, ces hors-la-loi et louer l’action des pouvoirs publics, qui parfois ont payé de leurs vies. Le Gouvernement réaffirme que, dans le combat qu’elles mènent contre les bandes déstabilisatrices dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les forces nationales sont parfaitement dans leur rôle régalien pour mettre fin à la terreur et la désolation.
Des actions qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, et la volonté de paix par le Comité de désarmement et de démobilisation des ex-combattants.
Le Gouvernement camerounais enfin, en appelle donc, une fois de plus, au sérieux, à l’objectivité et au sens de responsabilité de nos partenaires humanitaires, dans leur appréciation des faits et de nos réalités, « mais davantage, pour une meilleure compréhension et une prise en compte judicieuse de nos enjeux du moment, ainsi que de nos impératifs fondamentaux d’unité, de paix et de cohésion sociale » a souligné le Chef du département ministériel en charge de la communication.