Depuis quatre années déjà, Cyrus Ngo’o, le directeur général du port autonome de Douala (PAD), travaille à l’atteinte d’un objectif. Un port performant, catalyseur de la compétitivité́ de l’économie nationale, moteur du développement sous régional et acteur incontournable dans le positionnement du Cameroun comme plateforme logistique du Golfe de Guinée. Cette ambition fut dévoilée, le 6 octobre 2011, par le président Paul Biya, pendant la campagne électorale pour la présidentielle de la même année, en l’inscrivant dans son programme des Grandes Réalisations. « Douala doit devenir le port de référence dans le Golfe de Guinée », prophétisait-il alors, vantant les mérites, de par sa situation, de ville de Douala appelée à être « la grande métropole africaine; la capitale économique régionale, ordonnée, généreuse, débordante d’activités, et source d’expression des talents et de création de richesses dans tous les secteurs de la vie ». Neuf années plus tard, la vision du président de la République est une réalité.
En qualité de représentant personnel du chef de l’Etat, Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, a présidé la cérémonie de mise en service de la nouvelle flotte du PAD. Ces nouveaux engins nautiques participent de l’implémentation fidèle de la réforme portuaire consacrée par la vision du chef de l’Etat. « Au nom du président de la République, je déclare inaugurés, les engins nautiques, acquis par le port autonome de Douala », a proclamé Joseph Dion Ngute avant d’actionner la sirène à l’intérieur du baliseur « Dika Mpondo Akwa ». Ces nouveaux engins nautiques, sont le fruit de la coopération et de la collaboration entre le PAD, un partenaire hollandais et une banque locale. Il s’agit de la vedette d’appui au balise « Menchum Falls » ; du bateau faucardeur « Lake Barombi Mbô », aussi appelé collecteur de jacinthes ; du baliseur « Dika Mpondo Akwa » qui est l’équipement principal du plan de maintenance du système de signalisation du PAD, chargé de la manutention à quai et en mer des bouées, de leur transport et de leur position géo satellitaire ; de la drague Beaver 50 « Vigilance », aussi appelée drague aspiratrice stationnaire, une drague hydraulique dont le rôle consiste à désagréger les sédiments subaquatiques qu’elle fluidifie par un système d’injection d’eau à haute pression puis aspire la mixture d’eau à l’aide d’une pompe géante.
Le PAD a aussi acquis le Delta multicraft « Patriote » chargé d’assistance à la drague « Vigilance » lors des opérations de dragage ; la drague « Mont Mandara » dont le rôle consiste à désagréger le sol à draguer par une tête d’élinde, à fluidifier les sédiments par une injection d’eau à haute pression pour ensuite aspirer la mixture d’eau par des pompes géantes qu’elle rejette dans un lieu stratégique. Le Premier ministre a tenu à visiter l’infrastructure portuaire, de sa zone navale jusqu’à sa partie située en amont, nouvellement bitumée, avec une nouvelle ceinture de protection sous surveillance cameras et autres gadgets de sécurité.
La cérémonie d’inauguration de ces engins nautiques marque également l’onction gouvernementale à un retour de la gestion du dragage du PAD par des Camerounais. Envers les hommes aux commandes de cette nouvelle dynamique délicatement implémentée, la nation a été reconnaissante. Au nom du chef de l’Etat, le Premier ministre a élevé Cyrus Ngo’o, et Charles Michaux Moukoko Njoh, le directeur général adjoint, au rang de Commandeur de l’Ordre national de la valeur à titre exceptionnel. Les chefs traditionnels Sawa ont apporté la caution ancestrale à cette cérémonie de baptême de la nouvelle flotte sanctionnant, pour le Premier ministre, la fin d’une visite de 48 heures dans la région du Littoral.
« Nourrissant une ambition régionale en matière portuaire, le PAD est sur la bonne vague. J’ai effectué une visite très intéressante. J’ai eu l’occasion de visiter, non seulement, ces nouveaux engins acquis par le PAD et que nous venons de mettre en service au nom du président de la République, Paul Biya. J’ai aussi eu l’occasion d’apprécier les autres réformes que mène le PAD en termes de sécurité, de fluidité de trafic dans son espace, et beaucoup d’autres choses. Nous avons parcourus les autres aspects du PAD et sommes très contents de la manière dont ces travaux se déroulent. Le PAD confirme sa position de pôle économique stratégique de développement dans le Golfe de Guinée ».
