En se projetant sur les prochaines élections législatives et municipales, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, rompt définitivement avec la logique de l’extrémisme, du jusqu’auboutisme et de la radicalisation qu’il a adoptée au lendemain de la présidentielle de 2018.
C’est officiel. Maurice Kamto renoue avec la légalité. Il prépare sa formation politique aux prochaines élections législatives et municipales au Cameroun, pays dirigé par le président Paul Biya. Lequel a renouvelé son contrat de confiance avec le peuple Camerounais du triangle national et de la diaspora, lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Le 6 novembre 2018 et conformément à la constitution, le président Paul Biya s’est engagé sur l’honneur à remplir loyalement les fonctions que le peuple lui a confiées par les urnes; juré solennellement, devant Dieu et devant les Hommes, de consacrer toutes ses forces à conserver, protéger, défendre la constitution et les lois générales du Cameroun; promis veiller au bien général de la Nation, à soutenir et à défendre l’unité, l’intégrité et l’indépendance de la patrie camerounaise.
Conquête loyale du pouvoir
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), s’est résolument remis dans le sens de la course, de la conquête du pouvoir. Par la voix de son président, Maurice Kamto, le MRC « annonce aux camerounais que ses listes sont ouvertes dans toutes les circonscriptions et dans toutes les régions du pays à la société civile, à la diaspora, aux jeunes, aux femmes, aux personnes vivant avec un handicap, aux hommes et femmes d’affaires, de culture, enseignants, étudiants, taximen, benskineurs, agriculteurs, personnels de maison, bref aux camerounaises et au camerounais qui, sans être ses militants, partagent ses idéaux et son convaincus qu’un autre Cameroun est possible ».
Dans cette démarche, Maurice Kamto avoue avoir tourné le dos à l’extrémisme et à la radicalisation qui l’ont conduit à l’invention d’un grotesque concept de holdup électoral au lendemain de la présidentielle de 2018. « Cette démarche d’ouverture tient lieu au fait qu’au MRC, nous sommes convaincus que c’est ensemble, dans la tolérance, l’acceptation de nos différences et le débat d’idées, que nous pouvons créer les conditions de la république nouvelle que nous appelons tous, indépendamment de nos marqueurs politiques ou autres, de tous nos vœux depuis plusieurs années maintenant », affirme-t-il.
Par ce changement de paradigme, Maurice Kamto saisit véritablement la main tendue du président Paul Biya mendiant inoxydable de la paix. Les dispositions du président de la République à fédérer toutes les énergies autour de l’idéal de construction d’une nation forte unie et indivisible, sont restées inébranlables. Il est de bon ton que Maurice Kamto retrouve son siège, laissé vide pendant le grand dialogue national, car « c’est au pied du mur qu’on connaît le maçon », reconnaît fort opportunément un proverbe français.