Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armes permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix », selon les volontés définies par le testament d’Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire et la liberté. Le prix Nobel a été attribué pour la première fois en 1901. Sur le continent, Abiy Ahmed succède au gynécologue Denis Mukwege de la République démocratique du Congo.
Le plus attendu des Nobel lui a été attribué vendredi 11 octobre 2019. Il est récompensé « pour ses efforts en vue d’arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen.
Arrivé au pouvoir en avril 2018, il a initié un rapprochement au pas de change avec l’Érythrée, ancienne province de son pays. En juillet 2018, il surprend le monde entier en signant la fin de l’État de guerre avec le voisin érythréen. Il inaugure même, main dans la main avec son homologue Isaias Afwerki, l’ambassade érythréenne à Addis-Abeba.
Abiy Ahmed a rompu avec l’autoritarisme de ses prédécesseurs. Impulsant un air de changement, il libère de milliers de prisonniers politiques, crée une commission de réconciliation nationale et lève l’interdiction pesant sur de nombreux partis politiques.
Fière en tant que pays, de cette récompense, l’Éthiopie toute entière célèbre. Ce prix est un coup de pouce pour le Premier ministre de 43 ans, qui fait face à une inquiétante flambée de violences intercommunautaires, et dont l’un des principaux challenge consiste à l’organisation d’élections législatives en mai 2020.
