C’est officiel. Muhammadu Buhari, le chef de l’Etat nigérian briguera un second mandat lors de la présidentielle de février 2019. L’information a été donnée ce lundi par le bureau de la présidence.
Quelques minutes plus tôt, c’est Nasir El-Rufai, le gouverneur de Kaduna et l’un des principaux alliés du chef de l’Etat qui en faisait l’annonce dans un post sur Twitter.
Muhammadu Buhari lève ainsi le voile sur une candidature qui a suscité pas mal de remous sur la scène politique nigériane où le chef de l’Etat était tiraillé entre détracteurs et admirateurs.
Fin janvier, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a porté des critiques acerbes contre son successeur. Citant tour à tour “les pauvres performances” du président Buhari, depuis son arrivée au pouvoir en 2015, “pauvreté, insécurité, mauvaise gestion économique, népotisme…”, Olusegun Obasanjo, qui a dirigé le Nigeria de 1999 à 2007 et garde un poids important sur la scène politique locale, a appelé le président actuel à “considérer le repos”.
Des déclarations à contre-courant des soutiens dithyrambiques dont a fait l’objet M. Buhari ces derniers jours, et qui l’ont notamment appelé à briguer un second mandat.
Il faut voir dans ces polémiques le continuum des interrogations qui ont entouré les séjours médicaux du chef de l’Etat nigérian, mais également les difficultés de l’armée nigériane à éradiquer la secte islamiste Boko Haram comme promis par Muhammadu Buhari lors de sa campagne de 2015.
Carole KOUASSI avec Reuters