Au lendemain du meeting parisien du 1er février, le secrétaire national aux droits de l’homme du parti s’est rangé aux antipodes de la nouvelle idéologie prônée par Maurice Kamto.
La radicalisation du discours de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), est évidente à travers le monde entier. Il continue de faire croire à ses militants et sympathisants qu’il demeure l’homme providentiel, porteur d’un rêve confronté à la dure réalité des grandes avancées que réalise la courageuse et lucide démocratie camerounaise sans cesse séduisante. La dernière illustration étant la tenue effective du double scrutin du 9 février 2020 pour le renouvellement des 180 députés de l’Assemblée nationale et les membres des 360 exécutifs municipaux que compte le pays du président Paul Biya. Présenter, servir ou vendre autre chose est une véritable imposture politique, et les militants du MRC en tête desquels ceux de la première heure de plus en plus inquiets sur leur avenir, le sentent.
Après une chimérique victoire à l’élection présidentielle, le leader du MRC se distingue par une idéologie nouvelle aux accents de diatribe donnant le sentiment aux militants qu’il n’est plus l’homme de la situation. Plus que jamais dans le MRC, il y a « urgence de la pensée » nouvelle. Sans vouloir être trop déprimant, disons que l’époque n’est plus très propice aux rêves « made by Maurice Kamto ». Peut-être est-ce à cause du « syndrome du président élu » ou de l’essoufflement faute de compétition politique, qui a nourri les rêves de toute une génération d’hommes et femmes. Maurice Kamto est-il en panne de rêves ? Le MRC serait-il en pénurie de porteurs de rêve ? Quoi qu’il en soit, certains militants commencent à prendre leur destin en main car « les destins trop brillants amènent trop d’orages ».
Le cas Célestin Djamen
Après Michelle Ndoki, Célestin Djamen se réveille et recadre véhément son leader, entamant une inévitable procédure de divorce devant Dieu et les hommes. Voici le verbatim de sa bile déversée sur les réseaux sociaux.
« La Vérité peut parfois être dure à avaler mais elle doit passer: certains compatriotes en appellent à « Maître » TRUMP de venir les libérer, c’est le prototype du bon Nègre apprivoisé : incapable de prendre son destin en main, incapable de faire SA révolution, il en appelle au Yankee, au Maître Blanc pour le sauver ou pour lui livrer une « liberté clef en main » qu’il n’a jamais su conquérir ni mériter, où a-t-on déjà vu l’inverse ?
Quelle gloire aurions-nous à savourer si on nous sortait d’un Aquarium géant pour un autre Aquarium géant ?
Chers frères et sœurs, restons lucides, le VRAI CHANGEMENT, c’est au Cameroun même si les soutiens peuvent se disséminer partout dans le globe, la VRAIE RÉVOLUTION, c’est au Cameroun même si toute fille et tout fils du Cameroun est appelé à contribuer par sa pensée et par ses moyens à cette Révolution. J’ai presque de la peine à le rappeler tellement c’est une évidence même pour les simples d’esprit.
Des agitateurs et des pseudo-intellectuels lâchant la proie pour l’ombre, envoûté par un certain culte de la personnalité et l’hystérie collective, se délectant du superficiel et du bling bling émotionnel, n’ont rien compris à la VRAIE RÉVOLUTION et, ce faisant induisent benoîtement mais de bonne foi le Peuple en erreur.
Nul ne viendra faire la Révolution à votre place à part vous-même. Nul ne viendra déloger un dictateur pour vous offrir la liberté frelatée, même l’Amérique a ses propres intérêts. Imaginez un BIYA offrant une mine d’or ou de diamant à Trump pour une valeur de 400 millions de $ à exploiter sur 40 ans quelque part à Abong-Mbang, TRUMP parlera-t-il encore de violation des Droits de l’Homme ?
La Vraie liberté, on l’a conquiert par soi-même.
Les Sud-africains n’ont jamais eu besoin de méga meeting pour VAINCRE L’APARTHEID mais d’une conscience NATIONALE et d’un esprit de sacrifice. Ce fut la raison de mon retour au pays natal et ça sera la raison pour laquelle je serai prêt à quitter la terre des hommes ».