Le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, le président gabonais s’est joint à 43 homologues africains pour la signature marquant le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).Ali Bongo se réjouit de cet accord favorisant la création de nombreux emplois.
Présent au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, Ali Bongo Ondimba, a signé ce 21 mars 2018 l’accord historique qui marque le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). «En signant l’acte juridique de la zone de libre-échange continentale africaine, nous pouvons d’ores et déjà être optimiste… Elle favorisera la création de nombreux emplois et une croissance plus inclusive porteuse d’un développement harmonieux et équilibré pour notre continent», a déclaré le chef de l’Etat gabonais lors de son allocution audit Sommet.
Effectivement, l’intégration continentale africaine pour le président gabonaisest la voie majeure pour l’émergence économique de l’Afrique, également celle de son insertion dans le concert des Nations et dans une économie mondiale et globalisée qui change continuellement.
Prenant la parole sous sa casquette de Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba rassure le reste du continent : «La CEEAC a amorcé le processus de libéralisation et entend s’inscrire résolument dans le marché de la Zone de libre-échange continentale africaine. Nos Etats membres adoptent actuellement des mesures de suppression de visas d’entrée sur leurs territoires nationaux afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens», a complété le Président de la République.
Notons que la ZLECA est un projet important pour la région d’Afrique centrale, l’une des plus riches du continent. Le Gabon se doit aussi de profiter de cette plate-forme commerciale africaine. L’application de la ZLECA va concourir à l’abolition des barrières tarifaires et douanières entre les pays signataires, au renforcement de la compétitivité africaine en plus de booster le commerce intra-Africain de 53 %. Elle permettra de surcroît l’ouverture sur le continent d’un marché commun de 1,2 milliard de consommateurs.
44 chefs d’Etat et de gouvernement dont le Président Ali Bongo,ont chacun à leur tourparafé l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine.
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) estime qu’avec des tarifs moyens de 6,1 %, les entreprises sont actuellement confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu’elles exportent en Afrique plutôt qu’en dehors du continent. La Zleca viendra supprimer progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine expansion.
La CEA est convaincue que la Zleca pourrait accroitre le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.
Selon L’Union africaine, «la mise en œuvre de la Zleca permettra d’augmenter de près de 60% d’ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain. D’autant qu’actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent».
La Zleca va concourir à la diversification des économies africaines et à l’industrialisation du continent. Tout en lui offrant une plateforme unique pour négocier de meilleurs accords commerciaux avec l’extérieur.
Cette zone de libre-échange entre en vigueur dans un délai de 180 jours, après la ratification à l’échelle nationale par les pays signataires. Cet acte est à saluer au moment où le protectionnisme économique gagne du terrain tant en Europe qu’aux Etats-Unis .Ainsi, l’Afrique, berceau de l’humanité pourra aussi être le berceau de l’intégration à condition que les mécanismes de mise en œuvre soient actés sans attendre.